Le golf tunisien se porte mieux. Bien sûr, ce n'est pas encore le haut niveau, mais les promesses sont là... Le rendement change, les perspectives aussi. La sélection tunisienne s'est nettement rachetée lors de la deuxième journée du championnat d'Afrique juniors. Il fallait bien se remettre en question. Il fallait bien se mettre en perspective. La deuxième place au classement général par équipes Net est une première dans l'histoire du golf tunisien. Jusque-là, la sélection tunisienne n'a pu aller au-delà de la septième place. Une deuxième journée donc bénéfique et surtout synonyme de réhabilitation et réfection. A l'instar notamment de Mehdi Ben Halima qui a gagné quatre points par rapport à la première journée (79 contre 83). Il passe ainsi de la 16e à la 13e place au classement individuel Brut. 24e à la première journée, Mehdi Turki grimpe quant à lui à la 16e place et réalise un bond extraordinaire (76 contre 87 à la première journée). Nassim Ben Cheikh, qui a raté la première journée (91 coups), a fourni une meilleure prestation, gagnant 13 pts (78 coups) et passant de la 29e à la 24e place. Enfin, le rendement de Aziz Bedoui est resté constant (84 contre 82). Là où les valeurs sportives ont de plus en plus de sens, là où le sentiment d'appartenance à l'équipe nationale devient la principale motivation des joueurs, la prestation de la sélection tunisienne prend de l'envergure. Cela est nettement visible aussi bien dans le comportement que dans le rendement des joueurs. L'équipe de Tunisie n'a plus visiblement la même allure, ses acteurs encore davantage. Ils affichent autant de promesses pour aborder les prochains jours avec plus de volonté et une plus grande détermination. Les temps changent... Quelque part, la sélection se métamorphose, évolue et change de grade. Depuis le temps qu'elle a commencé justement à vivre dans la confirmation, ses joueurs n'hésitent pas à s'affirmer en tant que tels. Nous nous réjouissons aujourd'hui du fait qu'il y a eu souvent des hommes, mais aussi des femmes, pour montrer la voie, pour servir d'exemple. Certains s'en vont, certains arrivent, et le golf tunisien se porte mieux. Bien sûr, ce n'est pas encore le haut niveau, mais nous pensons que beaucoup de choses ont changé. Les temps changent aussi dans la mesure où on ne voit plus, on ne vit plus ce sport de la même manière... Les évolutions portent une nouvelle marque, une nouvelle signification. Bien entendu, l'avenir du golf et des golfeurs n'est pas encore scellé, mais il tient désormais à des facteurs et des considérations à la portée. Sans tomber dans un excès d'optimisme, et loin de jeter des fleurs, tout cela est quelque part rassurant, en attendant que d'autres choses soient assurées... Mais l'opération «conquête des cœurs» est bel et bien déclenchée...