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Pour ou contre un recentrage sur les «locaux»?
Débat
Publié dans Le Temps le 07 - 09 - 2010

Les joueurs de notre Equipe nationale sont beaucoup plus à plaindre qu'à blâmer voir à être vilipendés de tous côtés. Dans la mesure où certains parmi nos expatriés ont reconnu de vive voix les limites de cette équipe nationale qui a fait d'eux ce qu'ils sont devenus après la CAN 2004. « L'équipe de Tunisie a montré ses limites » dixit Karim Hagui ; « quelques joueurs n'ont pas leurs places en Equipe nationale » a réagi Mehdi Nafti après le match et Fahd Ben Khalfallah de poursuivre «la discipline tactique était absente sur le terrain ignorant les consignes du staff technique. J'ai l'impression que plusieurs parmi mes co-équipiers font fi des couleurs qu'ils portent. »
Un encouragement à l'indiscipline et au laissez-aller
Peut-on être plus clairs quand trois de nos joueurs professionnels évoluant dans le championnat européen font de tels aveux. Ils sont donc conscients du mal qu'ils font au football national avec le reste de leurs co-équipiers de la sélection. Ce qui est plus grave encore, c'est que personne parmi les personnes censées encadrer les joueurs n'est parvenu à dénoncer cet état d'esprit visible à l'œil nu bien avant le rendez-vous de samedi dernier. D'ailleurs pourquoi s'en étonner quand ces mêmes personnes ( des ex- internationaux ) ont tu dans un passé récent les dérapages perçus lors du rassemblement précédant la défaite concédée au Botswana lors de la journée inaugurale des éliminatoires. Plus grave encore quand on sait que la fédération a vigoureusement démenti ce qui a été rapporté par des personnes dignes de confiance.
Cinq points dilapidés en deux rencontres livrées à domicile. Qui est en mesure de faire aussi mal sinon nos joueurs internationaux ? Le public l'a bien compris sinon comment expliquer qu'en dépit des mesures prises pour l'inciter à venir en grand nombre soutenir les joueurs, ils étaient à peine quelques milliers sur les gradins du stade de Radès. Pour assister à un drôle de spectacle : un joueur en l'occurrence Jemâa les narguer puis voir une équipe du Malawi menée au score et réduite à dix pendant toute une mi-temps arracher un partage des points mérité rien que pour y avoir cru.
Réunion d'urgence dites-vous ?
La situation qui prévaut depuis peu du côté de la fédération reflète parfaitement la gestion très approximative du quotidien de notre football. A l'image de la réunion d'urgence décidée par cette même fédération après le flop de samedi dernier. Une réunion qui a débouché sur un avertissement verbal donné au staff technique et le principe d'une sanction financière ( montant à déterminer ! ) pour Jemâa, Nafti et Yahia. Le premier pour son comportement envers le public et les deux autres pour une altercation aux vestiaires après le coup de sifflet final ( un écart disciplinaire à vérifier du moment que nous en doutons fort. ) Alors que l'on s'attendait à des décisions exemplaires, le porte-parole de l'instance fédérale a évoqué lors de son point de presse du lendemain les mesures prises pour une amélioration de la tenue du site internet de la FTF et la prise d'autres décisions qui ne touchent en aucune manière à la situation de notre Equipe nationale à l'heure qu'il est.
Le ver est dans le fruit
D'ailleurs pourquoi s'en étonner de nouveau quand on sait que la victoire face aux bien modestes Tchadiens est perçue comme un exploit ; quand le premier responsable de l'instance fédérale se convertit en conciliateur entre clubs toutes les fois que les règlements sportifs et généraux sont violés ; quand les fédéraux se substituent au directeur technique national pour désigner les entraîneurs des catégories de jeunes ; mais également et surtout qu'après moult déplacements et contacts à l'étranger, on engage un sélectionneur national détenteur d'un diplôme de formateur pour le sanctionner deux mois plus tard d'un avertissement verbal pour n'avoir pas répondu à la confiance placée en lui. Ce n'est pas avec du n'importe quoi que notre football va pouvoir se remettre en cause.
Hier le Bostwana puis le Malawi, demain vraisemblablement le Togo auquel nous allons rendre visite ; aussi notre qualification serait-elle un tant soit peu compromise. Et dire que nous continuons à faire confiance à nos expatriés au nombre de neuf dans l'équipe rentrante samedi dernier face au Malawi. Alors qu'une équipe composée des joueurs aurait fait une bouchée et du Botswana et du Malawi, des joueurs rompus aux safaris africains :
Naouara ( Khalloufi)- Ben Amor- Chemmam- Falhi – Ghezal Korbi – Bergaoui – Zaïem – Darragi – Khalifa – Akaïchi.
Rafik BEN ARFA
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Mohsen Jendoubi (ancien international) : «Donner leur chance aux joueurs locaux !»
«Ma déception n'a pas d'égal. Nous n'arrivons plus à imposer nos couleurs face à des adversaires de seconde zone et c'est très inquiétant pour notre avenir. Je suis consterné par la prestation de certains joueurs, surtout ceux expatriés. J'ai l'impression qu'ils viennent juste pour remplir une pige, sans plus. J'ai la sensation qu'ils ne veulent pas s'investir à fond. Je ne doute pas de leur appartenance, mais j'ai le sentiment qu'ils viennent ici pour se reposer, pour fuir un tant soit peu le rythme endiablé et soutenu au sein de leurs clubs. On ne défend pas assez et, comme il se doit, le maillot national. L'équipe que j'ai vue samedi jouer, était sans âme, sans idées, sans jus, sans cachet. Certains joueurs étaient blasés… Autant faire appel, à l'avenir, à des joueurs de notre championnat local, des joueurs qui ont faim, et qui feront tout pour briller sur la scène internationale. Honnêtement, si l'on n'arrive pas à percer dans cette poule, où tous les rivaux ne nous sont pas supérieurs, il y a de quoi être préoccupé, embarrassé et même épouvanté. Notre image, notre rang, notre standing sont en train d'être écornés. Il faut se faire, impérativement, fraicheur à grands sceaux de décisions, aux fins de sortir, dans un premier temps, de cette spirale négative. C'est vital pour notre football qui n'arrête pas de dégringoler, à notre grande stupeur !»
Recueillis par MAE
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Mohamed Kouki (Entraîneur ASG) :«Les joueurs blasés n'ont plus de place!»
«C'est avec beaucoup d'amertume que je fais le constat alarmant de la régression effarante de notre niveau footballistique. Un Malawi qu'il n'y a pas trois années, on balayait purement et simplement par un score large et sans appel qui se permet de nous tenir la dragée haute dans nos murs, cela me dépasse et se passe de tout commentaire. Une seule explication à mon sens pour cette débandade, les équipes africaines progressent et nous, nous ne faisons que rétrograder. C'est en quelque sorte le reflet de ce qui se passe dans notre championnat avec les supposées grosses cylindrées se faisant accrocher par les clubs du tiers inférieur du tableau. Chose impensable en Egypte où les ténors écrasent à tous les coups les autres sans coup férir ; d'où les sacres itératifs et mérités de leur équipe nationale !
L'élimination de la coupe du monde serait peut-être encore vivace dans l'esprit des joueurs quoique je n'adhère guère à cette approche. Le staff technique dont je ne mets nullement en cause la compétence est également hors cause du moment qu'il n'a disposé que d'un laps de temps fort réduit pour une refonte globale du groupe volet technique, tactique, mental, etc.
Il faut chercher le mal au niveau de certains joueurs qui, selon moi, n'ont plus leur place parmi notre onze représentatif. Des éléments blasés, aux comptes en banque bien garnis, se prenant pour le nombril du monde, traitant l'équipe nationale par-dessus la jambe et se présentant à ses matches en pensant dans leur fort intérieur qu'ils nous rendent service, que peut-on attendre d'eux ? Prenez le cas de Issam Jemaâ, à maintes reprises il a manqué de respect à nous avec des déclarations frisant l'insolence en mâchant du chewing-gum, pour clôturer son arrogance en intimant à tout un peuple de se taire sans qu'il ne soit sanctionné !
Des éléments de cet acabit, n'ont plus leur place en E.Nle. Nous avons besoin d'une nouvelle cuvée, d'un sang nouveau, de joueurs affamés sur tous les plans : financier, consécrations, palmarès, titres, renommée, etc. Voilà la véritable planche de salut pour sortir notre football moribond de sa désolante et non moins préjudiciable hibernation. »
MSR
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Zied Jaziri (ex-international) : «L'absence d'un leader»
«Abstraction faite de ce qui s'est passé lors du match Tunisie-Malawi (incident Jemaâ), je dirais que l'équipe nationale a entamé correctement la partie dont la physionomie et le résultat auraient été autrement s'il ne s'est rien produit . C'est dire s'il ne faut pas relativiser un peu les choses. Il n'empêche j'ai pensé qu'à ce moment l'entraineur aurait relevé Issam Jemaâ non pour le changement mais pour préserver tant soit peu l'équilibre général au sein du groupe. Hélas, les choses ont pris une autre tournure par une succession d'erreur à tous les niveaux. Ceci expliquant cela, je crois que le mal que vit l'équipe nationale se situe plus en dehors du terrain que sur la pelouse. En effet, l'absence d'un leader au sein de l'équipe a affecté énormément le rendement général, rendant plus facile l'échec du onze national . Car au fond ils (joueurs) n'ont pas à commettre autant de fautes. Par ailleurs, il convient aux responsables fédéraux de ne pas agir avec autant de célérité et à chaud pour tenter de réparer le mal faute de quoi l'on persiste dans les même erreurs . Je crois que le moment est venu pour poser se poser les vrais questions et entamer réellement les vrais réformes. Je crois qu'il y va de l'avenir du football en Tunisie… »
SS
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Mrad Mahjoub (Entraîneur CA) : «Notre football ne manque pas de compétences»
«Il n'y a rien à dire à la vue de ce qui se passe depuis peu dans l'environnement de notre football et de ses équipes représentatives. Nous sommes en présence d'un football qui est géré sans les techniciens tunisiens comme si nous sommes à court de compétences. En fait qui décide ? Sûrement pas les techniciens, ceci est visible à travers les décisions irréfléchies qui sont prises par un Bureau fédéral censé élu pour remettre sur les rails un sport en nette perte de vitesse. Alors pourquoi s'étonner que notre football se porte aussi mal depuis quelque temps ?
J'ai la ferme conviction que nous irons en phase finale de la prochaine CAN partant du fait que nous possédons des joueurs de qualité qu'il faudra mettre en confiance. Pas tous bien sûr dans la mesure où certains parmi ceux qui sont régulièrement convoqués n'ont plus leur place en Equipe nationale. Je ne souhaite pas avancer des noms mais leur comportement lors du match de samedi dernier est visible au commun des présents. D'autres sont fragilisés psychologiquement, c'est pourquoi je dirai de nouveau qu'une reprise en mains est plus que nécessaire et le plus tôt sera le mieux. Et que cette reprise en mains se fasse avec des gens du milieu footballistique dois-je préciser. »
R.B.A
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Ferid Ben Belgacem (entraîneur EGSG) : «Le tribut de l'improvisation»
«Vous savez pour moi, ce match résume tout ce qui se rapporte à notre équipe nationale avec une clarté sans la moindre équivoque. C'est l'image du football tunisien gravement malade de son système, de ses rouages, de ses composantes, de ses dirigeants, de ses joueurs.
La faute incombe à tout le monde et on la décèle à tous les niveaux. Le geste de Issam Jemaâ qui se permet d'adresser impunément un geste aussi dégradant à tout un peuple résume quant à lui le degré de laxisme, d'indiscipline gangrénant le groupe. Du jamais vu dans ma longue carrière ! Se faire piéger par un Malawi amoindri venant limiter les dégâts est inadmissible. Cela dénote clairement la puissance des joueurs et la crainte des responsables à les contrer. Il est vrai que notre football est dirigé par des personnes qui n'ont jamais mis les pieds dans un terrain, des bureaucrates gérant notre sport de derrière leur bureau climatisé.
On a commencé la compétition au mois de juillet sur une décision arbitraire avec une préparation débutant le mois de juin. On a joué au Ramadan à 16h avec des joueurs sur le terrain à 15h pour s'échauffer non seulement le dimanche mais toute la semaine pour les entrainements. Alors qu'en Algérie on ne commence qu'en septembre ! Je suis le seul entraineur en exercice 10 années de suite, personne n'a demandé mon avis quant aux vrais problèmes de notre football exception faite des médias.
Nous avons des sommités en la matière : Chetali, Hizem, Tarek, etc. Pourquoi ne pas demander leurs avis et les impliquer dans la refonte de notre sport roi ? Je dis aux bureaucrates de laisser le football à ses enfants qui l'ont pratiqué et qui en maitrisent les différents rouages. Faute de quoi, notre dégringolade nous mènera vers l'abime et c'est regrettable au vu de ce que l'état dépense pour améliorer notre niveau et nous permettre de nous hisser parmi les meilleurs dans le concert mondial.
Mohamed Sahbi RAMMAH
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Abdelhay Laâtiri (Entraîneur ESHS) : «La DTN doit aussi assumer ses responsabilités»
«De toute évidence la situation de crise que vit notre football en général ne peut que se répercuter en premier lieu sur l'équipe nationale. Ce que je constate de prime abord pour la sélection , c'est l'absence notoire de « grands joueurs » qui puissent faire la différence un moment à un autre. C'est vrai que l'on peut prétendre avoir de grands clubs …et encore ! Cependant, hélas la qualité de grands joueurs fait défaut de nos jours. La raison ? C'est encore et toujours l'absence manifeste de programmation à long terme pour une formation de base, de qualité tant au niveau des clubs qu'au niveau des sélections. Il faut admettre que la notion de temps est indispensable en ce sens que le résultat viendra sûrement après coup et non avant. Donc, il est temps que la DTN prenne aussi ses responsabilités quant à l'avenir de notre football en consolidant éventuellement ses pouvoirs… tout en s'éloignant d'une certaine léthargie administrative. Au demeurant le mal que vit l'équipe nationale ces derniers temps, est dû à mon sens à la perte de confiance chez les joueurs. La preuve ? La monumentale faute commise par Hagui dans la zone de réparation face au Malawi, cet incident est difficilement soutenable pour un joueur professionnel qui plus est capitaine de l'équipe. Autant dire que le manque de caractère de certains joueurs influe sur le comportement général du groupe. Il n'y a qu'à voir la mauvaise circulation de balle ( plus d'une touche avec un jeu latéral) lors du dernier match pour s'en rendre compte que l'entente n'est pas le point fort au sein de ce groupe. L'absence d'un vrai patron qui sache emmener les siens , les diriger et surtout redresser la situation au bon moment fait totalement défaut à l'équipe nationale… Ce qui a été dit plus haut explique amplement ce constat amer».
Sadok SLIMENE
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Chiheb Ellili (Entraîneur ESZ ) : «Crise générale»
" La situation cauchemardesque de notre football que nous sommes en train de vivre n'est assurément pas étrange ou surprenante ; nous ne faisons que récolter les fruits ( amers ) des errements de ceux ayant eu la responsabilité de notre sport roi ; et si la crise couve depuis de longues années déjà , le niveau de football a commencé à donner des signes évidents de médiocrité bien avant le départ de Roger Lemerre ; mais nos responsables n'ont pas cru bon y faire face ; sa détérioration n'est que la conséquence d'une gestion où la subjectivité , les étroits calculs et les intérêts personnels prirent le dessus sur l'objectivité , la rationalité et l'intérêt national .
Pour ce qui est maintenant de notre match de parité de samedi face au Malawi , la faute incombe avant tout aux choix tactiques et de joueurs . Le staff technique national a opté pour l'offensive à outrance ( Dhaouadi, Allagui, Jemaâ, Ben khalfallah ) certainement dans le but de surprendre l'adversaire en l'assommant dès le début par deux ou plus de buts. Cette tactique à double tranchant a failli au vu de la physionomie de la première période réussir si ce n'était le bradage par nos avants, particulièrement Jemaâ, de plusieurs occasions faciles de creuser l'écart. En seconde mi-temps , je pense que les changements effectués ne furent pas judicieux car j'aurais bien préféré, pour un meilleur équilibre des lignes, que notre coach fasse, au lieu de Msakni, incorporer un troisième pivot car en dépit de leur infériorité numérique nos adversaires réussirent à dominer les débats au milieu du terrain . Sans oublier que Jemaâ , ne serait-ce que pour son cadeau ( le jet de son maillot ) pour une frange de supporters , un geste déplacé pour la discipline et le respect de la vie de groupe, aurait dû être laissé au vestiaire au profit de Akaichi . Ce match nul complique donc plus notre mission; mais pour relever la tête force est de reconnaître que les maux de notre football ne concernent pas particulièrement notre équipe nationale ; ce moment, quoique douloureux à vivre , est propice pour la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes de la gestion de notre football afin de rectifier le tir et repartir sur des bases plus solides ."
Hedi OMRANI
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Mokhtar Dhouib ( ex-international) : «Inadmissible que les locaux soient marginalisés»
«Il est totalement inadmissible de voir la sélection descendre si bas malgré tous les moyens mis à sa disposition. Se faire battre par le Bostwana puis concéder un humiliant match nul au Malawi et de surcroît au stade de Radès est tout simplement un affront pour une sélection tunisienne qui occupait jusqu'à un passé non lointain les devants de la scène continentale. Ce que je n'arrive pas à comprendre est le choix de joueurs qui ont fait leur temps et qui n'ont plus rien à donner à la sélection à l'instar de Karim Hagui, Mahdi Nafti, Kasraoui, Mikari et autre Boussaïdi. C'est vraiment une aberration que seuls deux joueurs locaux, en l'occurrence Dhaouadi et Korbi figurent dans la formation rentrante. Et puis comment expliquer que le staff technique ne procède qu'à un seul changement en faisant remplacer Dhaouadi par M'sakni alors que l'ensemble ne tournait pas rond en seconde mi-temps. Je sais que nous n'avons pas le meilleur championnat du monde mais cela ne justifie nullement que les joueurs locaux soient à ce point marginalisés.
L'équipe nationale n'appartient pas au bureau fédéral qui a fait, je pense, un très mauvais choix en désignant un sélectionneur qui ne répond pas au profil requis. La sélection est à tous les Tunisiens et les responsables sont appelés à rectifier le tir car il y va de l'image de marque du football national.


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