Quatrième après avoir occupé la septième place en 2015, la sélection prouve qu'elle dispose des moyens et des hommes capables de faire la différence. Elle a désormais sa manière bien particulière de gérer les exigences et les contraintes du haut niveau... Il faut un début à tout et toutes les bonnes choses ont un commencement. Dans tout ce que la sélection tunisienne juniors laisse entrevoir, dans ce que ses joueurs ne cessent d'entreprendre, elle assure, ou presque, le jeu le plus dynamique qui lui soit offert, avec des arguments qui tiennent et qui se valorisent. Le dernier championnat d'Afrique juniors, qui s'est tenu du 21 au 27 mars sur le parcours «Sea Course» du golf El Kantaoui Sousse, en présence des sélections de neuf pays, le Kenya, l'Egypte, le Maroc, l'Afrique du Sud, le Zimbabwe, l'Ouganda, le Nigeria, la Zambie et la Tunisie en tant que pays organisateur, a été une belle opportunité pour l'équipe de Tunisie pour se mettre en évidence et confirmer ses progrès. Dans leur expression, individuelle ou collective, dans le message qu'ils s'efforcent de délivrer, Mehdi Ben Halima, Mehdi Turki, Aziz Bedoui et Nassim Ben Cheikh donnent aujourd'hui l'impression non seulement d'évoluer, mais aussi de pouvoir forcer le cours des événements. Et il y en a de ces événements qui servent pour rebondir. Les golfeurs tunisiens apprennent ainsi à se construire, ou encore à se revendiquer, même dans la difficulté. Parfois même dans la souffrance. De nouvelles tendances de nature à relooker leur style de jeu, à étoffer le registre dans lequel ils s'expriment. Il confirme ainsi l'idée qui fait du sport un repère de volonté et d'abnégation. De moralité aussi. C'est dire à quel point les joueurs tunisiens ont conscience aujourd'hui de cette réalité. Leur comportement et leur rendement renvoient l'image de joueurs qui ont envie de faire quelque chose et qui tiennent à confirmer d'une épreuve à l'autre les progrès enregistrés d'une épreuve à l'autre. L'optimisme est la foi de cette équipe tunisienne dont l'épanouissement ne pourrait avoir de sens qu'à travers les actes, loin des paroles et des promesses. C'est presque un fait nouveau : le progrès de la sélection tunisienne tient dans l'adaptation aux nouvelles exigences et dans l'aptitude à exploiter les dispositions collectives et individuelles à bon escient. Ici et là, il y a comme un pouvoir assez particulier de séduction. Voilà en effet des joueurs qui renvoient l'image de vouloir se transcender, ajouter une dimension à leur valeur en dépit de tout ce qu'ils peuvent rater. De la révélation à la confirmation Lors de cette dernière édition du championnat d'Afrique, la sélection tunisienne a réalisé la meilleure performance continentale de son histoire. Quatrième après avoir occupé la septième place en 2015, elle a prouvé qu'elle dispose toujours des moyens et des hommes capables de faire la différence. Elle a désormais sa manière bien particulière de gérer les exigences et les contraintes du haut niveau. Raison témoignant de l'affirmation des approches et des stratégies articulées, entraînant la quasi-totalité des acteurs dans une aptitude à trouver les solutions adéquates. Les golfeurs tunisiens sont en train de changer, mais ils devraient le faire encore davantage avec les moyens les plus adéquats. Ils ne fournissent pas encore le rendement idéal, mais nous osons penser qu'ils sont quelque part formatés pour évoluer, même s'ils sont encore censés découvrir leur nature profonde au fil des épreuves et des compétitions. Aujourd'hui, ils ne peuvent pas, ils ne doivent pas s'arrêter à mi-chemin. Le plus important est encore à venir. Cette quatrième place a son égale de celle obtenue par Mehdi Ben Halima au classement général individuel. Septième sur le plan continental, il a gagné des points précieux et a prouvé qu'il peut encore aller plus loin que ce qu'on peut imaginer. Aussi loin que pourrait lui permettre son intérêt pour le golf, pour l'inspiration, pour la créativité. Une façon bien particulière pour se revendiquer, enchaîner, ne plus douter... Même si les Sud-Africains Dylan Naidoo, Herman Loubeser et Marco Steyn continuent à faire la loi du golf africain... Classement individuel 1. Dylan Naidoo (RSA) : 292 2. Herman Loubeser (RSA) : 293 3. Marco Steyn (RSA) : 294 7. Mehdi Ben Halima : (TUN) : 312 14. Mehdi Turki (TUN) : 323 21. Aziz Bedoui (TUN) : 330 22. Nassim Ben Cheikh (TUN) : 332 Classement par équipes 1. Afrique du Sud 872 2. Zimbabwe 915 3. Maroc 945 4. Tunisie 955 5. Egypte 969 6. Kenya 976 7. Ouganda 1.022 8. Zambie 1.024 9. Nigeria 1.095