À Tokyo, la cheffe du gouvernement tunisien rencontre l'Empereur du Japon    Sarra Zaafrani Zenzeri rencontre la diaspora tunisienne au Japon    Sami Trabelsi annoncera ses choix pour la double confrontation face au Liberia et à la Guinée équatoriale    Urgence 2.0 : la Tunisie digitalise son système de secours...    Meurtre par couteau à Sousse : un migrant d'Afrique subsaharienne victime d'un différend    Manifestation syndicale à Sfax : l'UGTT dénonce les menaces et les attaques    Sfax : manifestation citoyenne contre la direction de l'UGTT    Drame en Méditerranée : trois sœurs se noient lors d'une traversée vers l'Europe    Mexique : saisie massive de 2,8 tonnes de cocaïne    Huile d'olive : les exportations tunisiennes frappées par la baisse des prix    Stade Tunisien : Jamel Eddine Limam fait son retour, trois recrues officialisées    Gabès : 93 % de la biodiversité marine disparue à cause de la pollution    Importantes manifestations en Australie en soutien au peuple palestinien    Températures en hausse dès lundi : que faut-il prévoir ?    Souveraineté numérique et culturelle : le défi des IA arabes    Tunisie : Le "Tabarka World Music Festival" signe son grand retour après 20 ans d'absence    Guerre ouverte à l'Utap entre le Conseil central et le Bureau exécutif    Mawlid al-Nabawi : célébration prévue le jeudi 4 septembre en Tunisie    Tataouine : vers de nouveaux marchés municipaux à Smâr et Bir Lahmar    Mahdia : ouverture des délais pour la campagne de retrait du mandat d'un élu local    Sidi Bouzid frappée par un violent orage : images des dégâts    Manuels scolaires 2025-2026 : impression achevée à 100 %, prix inchangés    « Un climat repoussoir pour les affaires » : Sami Tahri étrille les discours officiels    La Tunisie participera à la réunion extraordinaire de l'OCI sur Gaza    « Boudchart » en vedette à Carthage : performance interactive annoncée le 28 août    Tennis : Le Tunisien Moez Chargui remporte le Challenger d'Hersonissos    Kélibia sous le choc : deux vies fauchées par la mer    TICAD 9 : Tunis et Tokyo s'engagent à renforcer leur coopération économique et technologique    Sousse : découverte d'un nouveau-né abandonné sur la corniche    Immigration tunisienne en France : une hausse record qui dépasse l'Algérie et le Maroc    Une rencontre Zelensky-Poutine de moins en moins probable    Tennis - Moez Echargui en finale du Challenger d'Hersonissos en Grèce    Contrôle des Climatiseurs : Retrait Massif de Modèles Dangereux du Marché    Top 3 des Marchés des Dattes Tunisiennes : Italie, Allemagne, Espagne en Tête    Fin de l'Hôtel du Lac : démolition du monument brutaliste de Tunis qui a inspiré le Sandcrawler de Star Wars    Code des changes, révision du statut de la BCT : ce que prépare le Parlement    Zaineb Naoui offre 3 médailles d'or et 3 médailles d'argent à la Tunisie aux Championnats d'Afrique d'haltérophilie 2025    Croissance économique : le doute ne serait-il pas légitime ?    Ahlam illumine Carthage : un retour chargé d'émotion 28 ans après    Donald Trump obtient l'annulation d'une amende record de 464 millions de dollars    People Like Us : la nuit qui va électriser La Closerie ce samedi 23 août    Soirée Oum Kalthoum à Carthage : May Farouk envoûte un public avide du répertoire de l'Astre de l'Orient    ONU - Désinformation en zones de conflits: Dissuader, criminaliser    Décès d'Ahmed Bennys : le magicien de la lumière s'éteint    Eya Hosni et Yasmine Radhouani offrent une pluie de médailles d'or à la Tunisie aux Championnats d'Afrique d'Haltérophilie    Haltérophilie : triplé en or pour la Tunisienne Eya Hosni à Accra    Dhafer L'Abidine dans le prestigieux casting du film palestinien PALESTINE 36, candidat aux Oscars 2025    Les Défis du Chott de retour pour une 28e édition : le Sud tunisien prend la tête de course    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Péril tous azimuts
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 04 - 2022

Alors que le secteur de l'édition et de l'impression est en difficulté à cause notamment des effets effrénés de la transition digitale et de l'impact néfaste de la pandémie de Covid qui ont entraîné la disparition de plusieurs imprimeries, il reçoit un autre coup dur qui risque de mettre à genoux ceux qui restent des acteurs locaux de cette industrie. Il s'agit au fait de l'attribution par le CNP (organisme sous tutelle du ministère de l'Education nationale) d'un marché d'impression de livres scolaires à des acteurs turcs suite à un appel d'offres international.
Si le CNP a fait prévaloir les règles de la concurrence et de la transparence et son souci de préserver les deniers de l'Etat, il a omis de prendre en compte les enjeux de pérennité des entreprises tunisiennes face à des mastodontes, profitant des avantages que procurent les lois aux exportateurs turcs et dont la balance commerciale avec la Tunisie est déjà de loin déficitaire. Malgré les arguments qui semblent tenir la route pour le citoyen lambda, étayés par les chiffres, il semble que les torts subis par les imprimeurs tunisiens sont injustes. En effet, il faut signaler que si l'offre des imprimeurs tunisiens comporte une augmentation par rapport à l'année dernière, c'est que le nombre de livres proposés à l'impression comporte une hausse de près de 20%. Assujettis à la TVA qui s'élève à 19%, contrairement à l'imprimeur étranger, il fallait déduire de l'offre des imprimeurs tunisiens 8 millions de dinars de TVA, sur les 18 initialement cités par le CNP. De plus, il fallait prendre en compte un million de dinars de frais bancaires pour l'ouverture de la lettre de crédit irrévocable et confirmée ainsi qu'au minimum 1% de la valeur du marché pour les frais de contrôle. En faisant de nouveau les comptes sur la base de ces données ignorées par le CNP, l'offre étrangère serait donc bien supérieure ou du moins proche de celle des parties tunisiennes qui, selon la loi, devraient être avantagés dans cette course inégale. Ceci sans prendre en ligne de compte un mode de paiement à 90 jours contrairement aux étrangers qui sont payés avec une lettre de crédit à 30 jours, bénéficiant également d'une avance de 10% avant le démarrage des travaux.
Au vu de ces éléments, l'on ne peut que déplorer un constat hâtif et non réfléchi qui met en péril l'avenir du secteur et risque de produire des milliers de chômeurs. Certes, les imprimeurs tunisiens peuvent contester auprès de la commission supérieure des marchés ou à défaut saisir les tribunaux pour faire annuler l'issue de ce marché, mais on peut dire que la lenteur de la justice à trancher risque aussi de nuire au bon déroulement de la rentrée prochaine, étant donné les délais réduits de la fabrication de ces livres.
Advertisement


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.