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«Nous devons rationaliser la consommation d'eau»
Trois questions à Hedi Soula, Président de la Commission de l'agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 04 - 2016

Alors que les débats publics sont concentrés sur des sujets politiques, la Tunisie fait face à une crise très urgente qui pourrait affecter durablement le quotidien des Tunisiens : la crise des ressources hydriques. Selon les chiffres que nous a fourni le député Hédi Soula, la situation est préoccupante puisque la Tunisie vit en dessous du seuil de pauvreté hydrique.
Avons-nous aujourd'hui dans l'immédiat un manque de ressources hydriques ?
Oui beaucoup. Nous mesurons les ressources par rapport à nos besoins nationaux. Et il s'avère que nos besoins en ressources hydriques sont en constante évolution. Nous sommes dans une phase où la Tunisie met en œuvre un certain nombre de projets de développement qui, forcément, requièrent une utilisation importante de ressources hydriques. L'eau est utilisée, dans les trois secteurs clés de l'économie, à savoir l'agriculture, l'industrie et le tourisme, sans compter l'eau potable.
Or, à l'exception de la région de Tabarka, la Tunisie est un pays au climat pratiquement sec. Aujourd'hui, il faut que les citoyens soient conscients des défis auxquels nous faisons face. Les statistiques montrent que nous sommes en dessous du seuil de pauvreté hydrique qui est de 500 m3 par personne et par an, alors qu'en Tunisie nous sommes à 480 m3 par an et par personne.
Quelles sont les raisons de ce déficit hydrique ?
Nous souffrons d'une surexploitation de nos ressources. Une surexploitation qui ne permet pas le renouvellement de la nappe phréatique.
A titre d'exemple, Kairouan, que je représente au parlement, utilise sa nappe phréatique à hauteur de 115%, et c'est là un modèle d'exploitation qui n'est pas viable surtout que nous passons par une période de sécheresse.
De plus, le forage des puits obéit à un certain nombre de règles et doit être préalablement autorisé par le ministère de l'Agriculture. Or depuis la révolution, nous assistons à un phénomène qui prend de l'ampleur, celui des forages anarchiques de puits.
Quelles sont les solutions envisageables pour solutionner cette équation ?
Il existe plusieurs pistes, d'abord c'est une prise de conscience collective qu'il faut. Ensuite, le maître mot c'est : la rationalisation de la consommation d'eau dans tous les domaines, que ce soit dans l'agriculture ou dans les structures hôtelières.
Dans l'agriculture, par exemple, il faut une stratégie qui encourage les plantations peu consommatrices d'eau surtout pendant l'été. Il faut également financer les agriculteurs pour qu'ils puissent se doter d'équipements d'arrosage économique qui permettent de rationaliser la consommation.
Ensuite, il y a les ressources alternatives à l'instar du dessalement de l'eau de mer ou, encore, l'usage des eaux traitées par l'Office national de l'assainissement.
Bien évidemment l'utilisation des eaux traitées devra être sévèrement contrôlée dans le respect d'un cahier des charges. Elles seront utilisées pour l'irrigation des cultures ou pour l'alimentation pour bétail. Et puis, il y a un projet de péréquation en cours d'étude. En d'autres termes, il s'agit de transférer une partie du surplus d'eau dans le nord (souvent versé dans la mer) vers les régions du centre et du sud. Le gouvernement a d'ores et déjà consacré une enveloppe de 4,5 millions de dinars pour l'étude de faisabilité d'un tel investissement.


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