Etudier l'état des lieux du secteur et échanger les expériences entre assureurs Le secteur de l'assurance connaîtra, les 25 et 26 avril à Tunis, un événement d'intérêt particulier, celui de la 3e conférence du Forum arabe des superviseurs d'assurance, organisée par le Comité général des assurances (CGA) avec le soutien du Forum arabe des superviseurs d'assurance (AFIRC). Ayant pour thème "Le développement de l'industrie de l'assurance dans la zone MENA : les exigences et les outils", elle constitue une occasion pour débattre de plusieurs thématiques d'actualité, dans un contexte économique et politique difficile dans le monde arabe en général. Régulation "La région arabe connaît plusieurs difficultés. La situation économique demeure instable. Il y a une réticence à l'investissement. Tout cela influe certainement le secteur de l'assurance", estime Hafedh Gharbi, président du CGA. En Tunisie, le secteur reste en deçà de son potentiel. Le taux de pénétration ne dépasse pas 1,9%. L'objectif est de le ramener à 3% dans les années qui viennent. De même pour le taux de croissance annuel du chiffre d'affaires qui vacille entre 8 et 9%. D'ailleurs, l'objectif de la conférence est de faire l'état des lieux du secteur et d'échanger les expériences. La question de l'indépendence du secteur est un thème qui sera débattu. "Il y a des pays arabes qui ont opté pour l'indépendance. En Tunisie, la majorité des sociétés d'assurance s'appuie sur les banques. faut-il, ainsi, opter pour la supervision de la Banque Centrale de Tunisie sur le secteur ou pour la fusion banques-assurance?", s'interroge M. Gharbi. Il évoque la question des conglomérats financiers, rassemblant les banques et les assurances. Une expérience présente dans certains pays mais qui nécessite des moyens financiers et aussi de l'expertise. Diversification D'ailleurs, il insiste sur la question de la gouvernance des compagnies d'assurance, indiquant que le secteur de l'assurance est très bien gouverné et supervisé. Il s'agit de consolider encore plus la régulation pour qu'elle soit en conformité avec les standards internationaux. Il s'agit, également, d'améliorer le rendement du secteur et de diversifier son offre. "En Tunisie, le secteur de l'assurance reste porté sur l'assurance automobile. On ne peut pas développer convenablement d'autres branches sans avoir solutionné cette question. Nous avons un devoir de transparence envers les clients et nous devons surtout gagner la bataille de la qualité des services", affirme M. Gharbi.