Un clin d'œil au patrimoine musical est prôné par l'équipe à la tête de l'espace In'art à Hammamet. À l'occasion de la Journée mondiale de la musique 2022, un spectacle Stambali s'est déroulé sur un toit à la vue panoramique donnant sur le golfe de la ville. Habitants des environs et adhérents se sont donné rendez-vous dans le local de l'In'art, ancienne habitation, située en pleine médina arabe de Hammamet et qui fait office de base pour cette association culturelle du même nom, active depuis des années dans la région. La troupe Stambali désignée n'est autre que celle de Sidi Ali Lasmar. Autrefois, la ville a connu des festivités plus imposantes, maintenues dans le but de célébrer comme il se doit la journée mondiale de la musique : l'In'art continue de le faire. Le 21 juin 2022 (hier), à partir de 21h00, une musique Stambali a rythmé le lieu et ses environs. Il s'agit d'une fête mondiale célébrée à l'échelle locale. L'In'art associe ce spectacle gratuit à un rituel et à un rappel aux fondements musicaux. Un livre photographique d'Augustin le Gall et de « Haytham Pictures » intitulé « La dernière danse : Voyage intime au cœur du rituel Stambali » (Paru en 2016) relate l'histoire et l'essence même de la musique Stambali à travers un itinéraire africain photographié. Les deux photographes y ont évoqué l'origine du Stambali/ « Bousaadia » de la Tunisie en passant par Constantine, jusqu'au Gnawa Marocain et Tombouctou, au nord du Mali. C'est aussi, en se référant à ce livre photographique, que l'initiative musicale a été organisée. Comment penser un patrimoine musical, tel que le Stambali en exploitant l'essence même de cette musique et sa genèse à travers les pays du Maghreb, jusqu'au nord malien ? L'interrogation tombe dans les oreilles des mélomanes. La troupe Sidi Ali Lasmar est composée de femmes et d'hommes qui ont joué des instruments « « Gnawa ». Leur répertoire possède des influences musicales riches d'ici et d'ailleurs.