Londres rouvrira son ambassade à Tripoli «dès que la sécurité sera rétablie », selon le ministre des A.E. britannique «Libérer les fonds libyens gelés est une opération juridique fort complexe» a lancé, hier, Philip Hammond, ministre britannique des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse, à Tripoli, où il est actuellement en visite. «Le Royaume-Uni compte offrir dix millions de livres sterling pour soutenir le gouvernement de consensus libyen», a ajouté Hammond. Le chef de la diplomatie britannique a indiqué que Londres appuie le gouvernement de consensus et que sa «visite [à Tripoli] s'inscrit dans ce cadre». «Le Royaume-Uni est disposé à coopérer avec la Libye dans le domaine de la formation sécuritaire si le gouvernement de Tripoli le lui demande», a-t-il poursuivi. «Le gouvernement de consensus œuvre à résoudre, avec célérité, les problèmes sécuritaires et économiques de la Libye», a-t-il indiqué, assurant que Londres «rouvrira son ambassade à Tripoli dès que la sécurité sera rétablie». Philip Hammond était arrivé, plus tôt dans la journée d'hier à Tripoli, dans le cadre d'une visite qui illustre le soutien européen au gouvernement libyen de consensus conduit par Fayez Al-Sarraj. Les ministres des Affaires étrangères de l'Italie, Paolo Gentiloni, de la France, Jean-Marc Ayrault, et de l'Allemagne, Frank Walter Steinmeier, s'étaient rendus en Libye, mardi et samedi derniers. Les fonds libyens gelés dans plusieurs pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, sont évalués à des dizaines de milliards de dollars.