L'Université de Carthage, 1re en Tunisie et 22e en Afrique au classement mondial de durabilité 2025    Anis Sghaier nommé directeur général de Zitouna Tamkeen Microfinance    La Chute de la Françafrique: Comment Paris a perdu son Empire Informel    KAS PolDiMed : 10 ans d'action pour un dialogue stratégique renforcé et une coopération régionale durable en Méditerranée    Opportunités inédites pour les jeunes : la fondation Ons Jabeur soutenue par Bill Gates    CTN lance les réservations 2026 : Marseille et Gênes accessibles dès le 16 décembre    Nafti reçoit la représentante de l'UA pour renforcer le rôle des femmes dans la paix et la sécurité    Décès soudain de l'ambassadeur russe en Corée du Nord    Affaire Mabrouk : procès reporté au 8 janvier    Météo en Tunisie : nuages éparses, températures stationnaires    Ordre des médecins : plainte contre une émission TV pour pratiques frauduleuses sur le cancer    Bus de touristes algériens vers la Tunisie : une nouvelle autorisation à l'origine des blocages aux frontières    Dernière chance pour régulariser vos dettes à la CNSS avant fin 2025 !    Economie de rente: Comment la démanteler?    Chrome booste le remplissage automatique : plus rapide et plus précis !    In mémorium - Hammadi Ben Saïd, un journaliste qui a honoré le métier    Kia célèbre ses 80 ans en dévoilant son concept Vision Meta Turismo    Roche Tunisie & Libye accueille un nouveau directeur général : Matthieu Galais    La photographie comme mémoire vivante: l'œil, le regard et la vérité    La résolution 2803 du Conseil de sécurité: Est-elle un prélude à une paix durable et juste à Gaza?    Un séisme de magnitude 5,8 frappe la Turquie    Les prix des voitures baisseront-ils en Tunisie en 2026 ?    Jendouba : affluence record de touristes algériens avant le Nouvel An    Le palais Ahmed bey à la Marsa célèbre le nouveau livre de Mohamed-El Aziz Ben Achour : La médina (Album photos)    Ooredoo Tunisie collabore avec Oredata et Google Cloud : transformer l'engagement client via l'IA    Vente des billets 2026 : la ruée mondiale continue    Météo en Tunisie : temps passagèrement nuageux sur l'ensemble du pays    Tahar Bekri: Je voudrais t'aimer monde    Trabesli : « On a montré notre vrai niveau contre le Qatar »    Hafida Ben Rejeb Latta chez les rotariens de Tunis, Carthage, la Marsa et Sousse (Album photos)    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    Au cœur des visages de Walid Zouari : une captivante humanité    Entrée gratuite demain dans tous les sites historiques et musées : profitez-en !    Slaheddine Belaïd: La Main rouge, au cœur de multiples assassinats en Tunisie à l'époque du colonialisme français    JCC 2025, la Palestine au coeur des journées cinématographiques de Carthage : jury, hommages et engagements    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    Patrimoine tunisien : le musée de Carthage retrouve les visiteurs    Prix Abdelwaheb Ben Ayed de la Littérature 2025 : lauréats de la 5ème édition    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Des élections au Comité olympique tunisien    Ciné-Musée 2025 : un programme culturel riche entre Sousse et Tozeur    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Samir Samaâli: Le ruban rouge, la stigmatisation et l'ombre des préjugés    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Chine: L'Orient du développement, modèle d'avenir pour le Sud ?    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Tunisie entre dangers et promesses
Rapport de la Fondation Carnegie pour la paix internationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2016

L'analyse du think tank américain a mis en avant l'incompréhension qui règne entre le gouvernement tunisien et les bailleurs de fonds internationaux qui se reprochent mutuellement un manque d'action décisive
C'est dans le cadre d'une cérémonie officielle inaugurée par l'hymne national et en présence du chef du gouvernement, Habib Essid, que s'est tenue hier la rencontre organisée par le Carnegie Endowment for International Peace, ou encore la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Motif: publication du rapport élaboré par la fondation consacré à la Tunisie et portant le titre programme : « Entre dangers et promesses, un nouveau partenariat-cadre avec la Tunisie ».
Outre Yassine Brahim, ministre du Développement et de la Coopération internationale, et l'ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, étaient présents, également, Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, en plus d'un florilège d'hommes d'affaires, de figures de la société civile et de hauts cadres de l'administration tunisienne.
La Fondation Carnegie est un cercle de réflexion et d'influence fondé en 1909, aux Etats-Unis, dédié d'abord à la promotion des intérêts de ces derniers. C'est devenu au fil du temps un réseau international dont les centres de recherches sont situés au Moyen-Orient, en Inde, en Russie et en Chine. Le Centre a pour entre autres missions de faire promouvoir la paix par le biais du développement et des réformes politiques. Le Think tank dispose également d'une expertise spéciale en matière de participation islamiste en vue de la mise en place d'une politique pluraliste dans toute la région.
L'économie sur une mauvaise pente
C'est M. Marwan Muasher, vice-président pour le Moyen-Orient, qui a donné le coup d'envoi de la journée d'étude, en axant son intervention d'abord sur la mission de la Fondation, comme d'offrir une analyse et des recommandations pour aider les décideurs à avoir le maximum de données sur un pays, ensuite il a présenté une analyse politico-économique avec l'identification des principaux maux dont souffre la Tunisie et, enfin, il a proposé quelques-unes des recommandations que contient le rapport en vue de soutenir cette « expérience tunisienne unique dans la région ».
Le vice-président dit espérer la mise à contribution de la communauté internationale et des gouvernants envers la Tunisie pour l'accompagner à parachever sa transition démocratique, stabiliser ses institutions et se sortir de l'impasse. Comme l'énonce le document disponible dans les trois langues, cité par l'intervenant, le pays est « sur une mauvaise pente sur le plan économique ». C'est une épreuve difficile, insiste M.Muasher, par laquelle passe le pays, qu'il ne faut pas laisser seul. Selon lui, les Tunisiens ont fait preuve de courage et de maturité mais l'expérience tunisienne est bel est bien en danger. En cela le constat du rapport est clair, sans concession : « Assaillie par la corruption et les défis législatifs, bureaucratiques et sécuritaires, l'économie tunisienne est à la peine ». De plus, « l'aide internationale et les réformes ne se sont pas matérialisées de manière visible pour le citoyen ».
Nécessité d'un mécanisme de mise en œuvre rapide des projets
L'analyse du Think tank américain a mis également en avant l'incompréhension qui règne entre le gouvernement tunisien et les bailleurs de fonds internationaux qui se reprochent mutuellement un manque d'action décisive. Toujours selon le rapport, « seul le secteur de la sécurité a recensé des progrès significatifs toutefois incomplets ». Parmi les recommandations préconisées, insiste le responsable pour la région du Moyen-Orient, les partenaires internationaux clés de la Tunisie se doivent de manifester un appui financier et « mettre en place un mécanisme rapide pour accélérer la mise en œuvre des projets économiques à forte priorité, particulièrement les projets qui stimulent le développement économique et social et la création d'emplois ».
Dans une brève allocution, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de sceller un contrat social entre les Tunisiens et les forces vives du pays pour pouvoir sortir de l'impasse. Yassine Brahim a, pour sa part, insisté sur la nécessité de créer une haute administration capable de retenir les compétences techniques qui risquent, faute de politique attractive, de migrer vers le privé. Le ministre a également loué les mérites de l'administration qui a permis à l'Etat de rester debout pendant les jours difficiles, mais il ne faut pas non plus qu'elle reste synonyme de lourdeur et de bureaucratie, il est temps, souligne-t-il, de passer d'une économie étatiste à un système socio-libéral plus adapté et plus dynamique. Il ressort de cette matinée un constat reconnu par tous, la communauté internationale a été très en deçà des engagements qu'elle a pris vis-à-vis de la Tunisie, il n'en reste pas moins que les Tunisiens eux-mêmes ne l'ont pas encouragée à aller de l'avant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.