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Bras de fer stériles
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2016


Par Abdelhamid GMATI
Y aura-t-il une explosion sociale dans les prochains jours ? Le secrétaire général adjoint de l'Ugtt, Sami Tahri, a affirmé, il y a quelques jours à Gabès, que « le climat social dans le pays est sur le point d'exploser ». Le secrétaire général de l'Ugtt, Houcine Abassi, avait déclaré, le 20 janvier dernier, que la centrale syndicale avait mis en garde à plusieurs reprises le gouvernement quant à une possible généralisation des protestations. L'Ugtt en est-elle l'instigatrice ? Tahri a nié que la centrale syndicale ait été partie prenante dans de nombreux mouvements sociaux et souligné que les manifestations organisées par l'Union n'ont jamais appelé à la chute du gouvernement. Pourtant, plusieurs de ses adhérents se trouvaient aux premiers rangs des manifestations à Kerkennah et au Kef, où ils ont réclamé le limogeage du gouverneur. A Sfax, ce sont les syndicalistes régionaux qui ont engagé un bras de fer avec le ministre de la Santé. L'élément déclencheur du différend entre le ministre de la Santé et le syndicat a été la nomination d'un colonel médecin, Chokri Tounsi, à la tête de l'hôpital Habib-Bourguiba. Rappelons les faits.
En juillet 2015, le ministre de la Santé, Saïd Aïdi, constatait l'état déplorable de l'hôpital Bourguiba à Sfax. Il prenait alors les mesures qu'il jugeait adéquates : il limogea le directeur régional de la santé à Sfax, le directeur général de l'hôpital universitaire Hédi-Chaker, le directeur général de l'hôpital universitaire Habib-Bourguiba ainsi que les responsables de l'hygiène dans les deux établissements. Il nomma Chokri Tounsi, colonel major, à la tête du CHU. D'après le ministère, cette décision était nécessaire pour faire face à la corruption liée à la mauvaise gestion de l'hôpital et à la malversation de l'argent public. Un hôpital enregistrant un déficit budgétaire de 33 millions de dinars. Ce fut le déclenchement d'un violent conflit, le syndicat refusant la nomination d'un militaire, parlant d'une militarisation du service public et craignant que tous les dossiers ne soient transférés à un tribunal militaire. Le nouveau directeur ne put accéder à l'hôpital qu'au mois de septembre et sous bonne garde policière. Le ministère de la Santé a pris des décisions disciplinaires, notamment la mutation de certains agents et la suspension de cinq autres, afin de limiter les abus de certains syndicalistes qui empêchent le nouveau directeur de prendre ses fonctions. Mais les syndicats n'ont pas désarmé et ont multiplié les sit-in et « les journées de la colère », s'en prenant au ministre en personne. Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Othmane Jallouli, clamait : «Il faut que le ministre apprenne que lorsque son maître Noureddine Taboubi ou moi, Othman Jalouli, nous l'appelons, il doit nous rappeler », et il brandit la menace : «Soit il revient sur les décisions prises contre ses maîtres, soit il va quitter son poste», tout en insultant le ministre et même la mère du ministre. Plus tard, il déclara retirer ses paroles mais le mal était fait.
Tout cet imbroglio vient d'avoir une suite : le procureur général de la République près la cour d'appel de Sfax, Mohamed Abid et en vertu de l'article 136 du code pénal pour délit d'entrave à la liberté de travail, a décidé l'arrestation de Adel Zouaghi et quatre autres membres du bureau syndical de l'hôpital Habib-Bourguiba de Sfax. Il a précisé que cette décision a été prise suite à la requête déposée par Chokri Tounsi, directeur général de l'hôpital Habib-Bourguiba à Sfax. De plus, il a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire pour motif de corruption et de dilapidation des deniers publics au sein de l'hôpital, et ce, en vertu de l'article 31 du code de procédures pénales. Les accusés avaient fermé la porte de l'administration du CHU et chassé, par la force, les membres de ladite commission. Adel Zouaghi, secrétaire général de la section régionale de la santé et membre du bureau exécutif de l'Union régionale du travail, avait, entre autres, estimé que le jihad contre la chaîne privée Al Hiwar Ettounsi est « halal ». Un autre syndicaliste, Lassâad Yaâcoubi, secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire, bien que n'ayant aucune relation avec le domaine de la santé, a saisi l'opportunité de sa présence au rassemblement de protestation qui a eu lieu ce lundi 25 avril au siège du ministère de la Santé pour critiquer, vivement, le ministre Saïd Aïdi, l'invitant à « retourner en France ».
Il est évident que ces comportements ne sont pas dignes de la centrale syndicale. Houcine Abassi, son secrétaire général, mettait en garde contre tout dénigrement de l'Union. Certes. Mais il devrait rappeler à l'ordre certains syndicalistes régionaux qui portent préjudice à leur organisation. Et les bras de fer ne débouchent que sur des résultats stériles.


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