Les progrès réalisés en matière d'imagerie médicale et de traitement ont permis d'améliorer la qualité de la vie des sujets atteints La polyarthrite rhumatoïde est extrêmement handicapante lorsqu'elle n'est pas convenablement prise en charge. En 2014, la Ligue tunisienne anti-rhumatismale, l'Association tunisienne des rhumatisants et les laboratoires Pfizer avaient organisé une campagne nationale pour informer et sensibiliser le public sur cette maladie dont les symptômes sont généralement méconnus et difficilement décelables à leurs débuts. Les médecins ignorent les causes exactes à l'origine de cette maladie qui touche davantage les femmes que les hommes. Certains facteurs constitueraient un terrain favorable : le tabagisme, le terrain génétique, les modifications hormonales survenues suite à une grossesse et à une ménopause et le dérèglement du système immunitaire. L'ATR vient d'organiser récemment un café santé sur ce thème. En Tunisie, la prévalence de la polyarthrite rhumatoïde reste faible. Moins de 1% sont touchés par cette maladie. Chez cette catégorie, bien qu'elle puisse survenir à n'importe quel âge, elle est plus fréquente chez les sujets âgés entre 40 et 60 ans, notamment chez les femmes en période de périménopause (période qui précède la ménopause). La polyarthrite rhumatoïde est une maladie qui touche les articulations. Elle se caractérise par une inflammation de la membrane qui tapisse l'intérieur des cavités articulaires et qui est responsable de la sécrétion du liquide synovial grâce auquel les articulations sont lubrifiées. La maladie se manifeste par la survenue de poussées qui provoquent l'inflammation et la détérioration des articulations qui finissent, à la longue, par se déformer. Les douleurs liées à la polyarthrite rhumatoïde surviennent généralement la nuit et perturbent le sommeil des sujets atteints, qui se réveillent le matin avec une sensation à la fois de chaleur et de raideur au niveau des articulations, notamment celles des mains. Les membres sont raides et gonflés. L'inflammation qui est chronique touche progressivement toutes les articulations et peut par conséquent devenir invalidante, en provoquant des déformations irréversibles si elle n'est pas diagnostiquée et traitée à temps. Le diagnostic doit être effectué le plus rapidement possible pour que le traitement soit efficace. Il atténuerait notamment les effets des poussées, permettant au sujet d'avoir une vie quasi normale. Toutefois, à ses débuts, la maladie est difficilement décelable. Les examens radiologiques des articulations ne révèlent, en effet, rien d'anormal. C'est au bout d'une année d'évolution que l'état de détérioration progressif des articulations devient visible. Pour pouvoir confirmer le diagnostic, les rhumatologues ont généralement recours aux technologies les plus récentes en matière d'imagerie médicale : l'IRM et l'échographie. Lorsque le diagnostic est posé, le médecin a recours à deux types de traitement : les médicaments qui soulagent les symptômes, à l'instar des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des corticostéroïdes, et les traitements de fond. Ces derniers, qui consistent à administrer aux sujets atteints des immunosuppresseurs, ont pour but de retarder au maximum les poussées en prolongeant les périodes de rémission. En prenant ces traitements, les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde ont vu la qualité de leur vie s'améliorer nettement. C'est pour cette raison qu'à la moindre suspicion, il est important de consulter le plus rapidement possible un rhumatologue afin d'éviter que la maladie n'entraîne des déformations irréversibles et ne soit invalidante.