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« Grâce aux nouvelles thérapies, la polyarthrite n'est plus une fatalité »
Santé - Symposium sur les maladies arthritiques
Publié dans Le Temps le 31 - 01 - 2012


Interview de Dr Rached Haj Romdhane
Lors du symposium organisé par la LITAR et les laboratoires Pfizer à l'occasion de l'obtention de l'AMM de la forme 50mg de l'Enbrel, un bio traitement de certaines maladies arthritiques, le 27 janvier 2012 à l'hôtel Mövenpick à Gammarth, le Dr Rached Hadj Romdhane a bien voulu nous accorder un entretien concernant les nouveaux moyens thérapeutiques employés pour soigner essentiellement la polyarthrite, une maladie qui touche en Tunisie près de 20.000 personnes, des femmes pour la plupart, ainsi que la spondylarthrite ankylosante, qui elle concerne surtout les messieurs et frappe environ 15.000 patients.
Question Dr Rached Haj Romdhane : Où en est la situation de la rhumatologie aujourd'hui en Tunisie ?
-Grâce à une famille de rhumatologues de plus en plus élargie, le paysage humain de la rhumatologie grandit et de ce fait, le rhumatisant tunisien, étant mieux soigné et mieux encadré médicalement, reprend confiance et ne considère plus sa maladie comme une fatalité.
S'il est mieux soigné, c'est grâce aussi aux nouvelles thérapeutiques découvertes ?
Tout à fait, car depuis 20 ans, le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques s'est considérablement amélioré. Des nouveaux traitements plus efficaces ont tout à fait amélioré la prise en charge.
Les rhumatismes inflammatoires chroniques et en premier lieu la polyarthrite rhumatoïde se manifeste par des douleurs aux articulations évoluant le plus souvent par poussées. Afin de soigner cette maladie combien handicapante, une nouvelle approche thérapeutique a permis un traitement fort et plus personnalisé qui peut être utilisé dès les premiers signes de la maladie.
Avant les années 90 du siècle dernier, le traitement des rhumatismes était progressif, réservant les produits les plus actifs aux formes sévères. On a réalisé par la suite qu'on devrait plutôt trouver un traitement à même de permettre d'éviter que des dégâts articulaires ne s'installent. C'est pourquoi, de nouvelles approches thérapeutiques vont totalement modifier la prise en charge de la maladie.
•Quels sont donc ces nouveaux traitements ?
- Ce sont les anti-TNF (Tumor Necrosis Factor ou facteurs de nécrose tumérale), des médicaments produits par génie génétique (d'où le terme de « Bio-thérapie ») Ce nouveau produit permet d'obtenir une rémission importante des douleurs et permet surtout au patient de mener une vie normale et d'avoir des enfants.
•L'approche thérapeutique a donc totalement changé ?
-Absolument, car les rhumatismes dégénératifs, (tels que l'arthrose, la spondilose, les spondylarthroses, l'usure des disques vertébraux) ou inflammatoires (tels que la fièvre rhumatismale, la polyarthrite chronique), posent des problèmes dès qu'il y a une évolution vers l'handicap. De nouveaux outils vont permettre des diagnostics précoces et de nouvelles thérapeutiques permettent de mieux maîtriser la maladie et améliorer la qualité de vie. L'objectif étant de traiter vite, traiter tôt, traiter fort. Il s'agit de stopper la maladie. L'évolution des traitements de fond utilisés depuis 20 ans ont donc permis de changer les méthodes de traitements.
•Ces nouveaux produits sont donc des produits miracles ?
-Non, pas tout à fait. Ils améliorent certes la qualité de vie du malade, mais sont à utiliser avec une grande précaution. Ils présentent des avantages et des inconvénients. Ils nécessitent une prise en charge par des spécialistes et une surveillance particulière. La biothérapie nécessite des explications détaillées des professionnels de santé (les rhumatologues, les infirmières) et une bonne compréhension du patient. Une bonne culture médicale lui permettra de s'auto évaluer facilement et de reconnaître les signes d'alerte.
•Les biothérapies présentent donc aussi des inconvénients ?
-Oui. Un léger affaiblissement du système immunitaire, exposant davantage aux risques d'infection, qu'il faut savoir reconnaître et signaler à son rhumatologue. Ne pas hésiter par exemple à lui signaler une reprise anormale des douleurs ou une diminution de l'efficacité du traitement. Autre inconvénient : c'est le coût du traitement qui peut être évalué à 30000 Dinars par an, ce qui constitue une lourde charge pour les caisses de sécurité sociales. Il doit donc obéir à un cahier de charge très strict.
•Dans l'avenir, le traitement par biothérapie peut-il être amélioré ?
- Oui, car l'arsenal thérapeutique du traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques s'élargit sans cesse. Le traitement devient de plus en plus ciblé. A l'usage et à travers des essais cliniques, on va sélectionner les molécules qui sont acceptables en termes bénéfices/risques et celles qui ne le sont pas.


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