JENDOUBA, 17 avr 2011 (TAP) - La ville de Tabarka a abrité, samedi, un Enseignement post-universitaire (EPU) à l'intention des médecins du nord-ouest, organisé par le Conseil régional de l'Ordre des médecins des gouvernorats de Béja, Jendouba, Kef et Siliana en collaboration avec les laboratoires "Roche". Les travaux de cet EPU ont été axés sur l'hépatite C et la polyarthrite rhumatoïde. L'EPU qui a vu la participation de médecins, chirurgiens et biologistes a été animé par deux professeurs de la Faculté de médecine de Tunis. Cette manifestation a permis de présenter l'épidémiologie et prise en charge des hépatites virales C qui touchent environ 170 millions de personnes au monde et qui enregistrent le deuxième taux de mortalité après le SIDA. En Tunisie, une enquête effectuée, entre 2008 et 2010, a montré que, sur 990 cas traités dans les laboratoires "Roche", 21 pc des personnes atteintes d'hépatite C viennent du Grand Tunis, 18 pc de Béja et 17 pc de Jendouba. Il ressort des communications présentées que la maladie n'est pas, encore, dépistée chez la plus grande partie des personnes atteintes, or un dépistage précoce est fondamental car l'évolution, lente et insidieuse, de cette pathologie peut, éventuellement, se faire vers un cancer du foie, alors que l'on dispose, aujourd'hui, d'un traitement antiviral qui permet d'obtenir la guérison ou la stabilisation de l'infection et d'éviter, ainsi, des complications. Cela permettra, aussi, au patient de prendre les mesures nécessaires pour ne pas contaminer l'entourage. Le traitement de cette infection a connu des avancées considérables, ces dernières années, puisque plus de 60 pc des patients peuvent espérer guérir. L'EPU a, aussi, porté sur la polyarthrite rhumatoïde, qui pose un problème de santé public car c'est une maladie douloureuse, handicapante et coûteuse, même si elle n'affecte qu'une personne sur 500 en Tunisie. Cette pathologie chronique touche trois fois plus de femmes que d'hommes. Elle évolue vers la déformation et la destruction des articulations atteintes. Les médecins de première ligne jouent un rôle important dans le diagnostic de la maladie.