Le beach-volley est un sport populaire par excellence. Une stratégie globale et commune est nécessaire pour renforcer les acquis et assurer la pérennité de cette discipline. La qualification tunisienne aux Jeux olympiques de Rio arrachée de haute lutte fut une première dans l'histoire du beach-volley en Afrique. La phase finale du processus africain tenue à Hammam-Ghezaz au début du mois courant restera gravée dans les annales. Représentants de la Confédération africaine de volley-ball, parties prenantes, et le public présent en masse, ont exprimé leur satisfaction pour le succès obtenu : une parfaite organisation et un spectacle de qualité. C'est une réussite qui consacre plus de deux décennies d'efforts assidus de l'instance fédérale par le biais du Conseil national de beach-volley créé en octobre 1993 pour faire de ce passe-temps estival apprécié, mais limité, une discipline sportive attractive et de haut niveau. Dès cette année, les premiers circuits nationaux de volley-ball de plage marquaient cette volonté. Le conseil national a permis à ce sport d'asseoir ses bases pour se faire une place au soleil dans la mosaïque sportive de la Tunisie qui se prête à merveille à ce genre d'activités sportives, vu la vocation touristique d'un pays que la nature a doté de belles plages. Des foules avides de découvrir cette discipline se déplacent chaque saison estivale dans les villes côtières et aiment également se rassembler dans une ambiance agréable et relax pour assister à des démonstrations spectaculaires, ce qui leur permet d'échapper à la routine quotidienne et de partager le rêve d'un été sans fin. De ce fait, le beach-volley jouit désormais de la reconnaissance totale du milieu sportif et ne demeure plus simplement un divertissement de plage. Aujourd'hui, la popularité de ce sport en Tunisie (comme partout ailleurs dans le monde) est une réalité tangible bien mesurable et il n'est que justice de lui rendre cet hommage en lui offrant plus de moyens et des opportunités similaires à celles accordées au volley-ball de salle. Il ne s'agit pas de deux sports différents, mais bien d'une seule discipline avec deux spécialités. Ils sont indissociables et partagent un point essentiel : un jeu créatif, athlétique et séduisant, qui permet d'acquérir certaines compétences précieuses dans la vie telles que l'esprit sportif, le travail d'équipe, la volonté de se battre pour gagner et la capacité à surmonter les échecs. La consécration tunisienne au récent tournoi préolympique succède aux performances acquises haut la main lors des championnats d'Afrique et arabe et l'honorable présence au Mondial des Pays-Bas en juin 2015 et aux Jeux africains de Brazzaville en août 2015. Elle donne plus que toute autre explication la mesure des progrès accomplis et de la place que cette discipline occupe maintenant dans le cœur des joueurs et des spectateurs. A notre avis, le plus grand succès est la continuation des efforts communs à travers un plan national pour un développement toujours plus harmonieux du beach-volley dans le pays. Pour promouvoir davantage ce sport, pour assurer sa pérennité, et pour l'amour du beach-volley, le plan doit reposer sur des bases fondamentales : — La restructuration du département de beach-volley en mettant sur pied des commissions spécialisées qui s'attellent, chacune, à une tâche précise comme la formation des cadres, les ressources financières, la promotion, la communication, les œuvres médicales et le suivi scientifique. — Impliquer les clubs dans la promotion de la discipline en les incitant à la spécialisation des athlètes en volley-ball de plage afin de pouvoir passer la vitesse supérieure. — L'organisation d'un championnat national de beach-volley parallèlement à celui du volley-ball de salle, susceptible de repérer les talents et créer un noyau de joueurs spécialistes en beach, tout en gardant bien sûr la tenue du circuit estival. — La recherche de fonds comme un moyen possible de financer l'équipe nationale. — La collaboration avec de prestigieux sponsors. Le beach-volley est un sport lié par sa spécificité à la sponsorisation. — Etablir une collaboration à long terme avec les chaînes de télévision. Il est temps pour que les événements de taille soient retransmis en direct. Vivement Copacabana ! L'équipe de Tunisie est dans la cour des grands. Elle se donne rendez-vous avec les stars du monde sur la magnifique plage de Copacabana de Rio lors de la compétition olympique de volley-ball, du 6 au 20 août. La paire Naceur Arafet-Chouaïeb Belhaj Salah se prépare d'arrache-pied avec la ferme intention de faire briller ses couleurs. Elle bénéficiera de deux stages en Espagne (fin juin et fin juillet) au cours desquels elle aura l'occasion de côtoyer les pros espagnols dans une bonne partie du circuit national de beach-volley. Deux importantes sorties qui permettront à notre duo de s'adapter au haut niveau et de gagner davantage en maturité. Les matches de beach-volley des JO devraient se jouer à guichets fermés, à en juger par l'épreuve annuelle et le traditionnel rendez-vous de la World Series la plus importante du circuit mondial de beach-volley sur les sables de Copacabana. C'est là qu'en février 1994 l'ex-président du CIO, Juan Antonio Samaranch, et le président des Jeux olympiques d'Atlanta furent émerveillés par ce sport et décidèrent de tout mettre en œuvre pour que son admission aux Jeux olympiques soit effective dès 1996. La compétition de cette année coïncide avec le 20e anniversaire de la reconnaissance olympique du volley-ball de plage. Des moments intenses et du spectacle en perspective.