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De grands projets en suspens depuis des années : A qui profite le blocage ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 01 - 2023

Du port d'Ennfidha à la cité médicale de Kairouan, en passant par des projets portant sur des barrages, des transports, des autoroutes... plusieurs grands projets peinent à voir le jour ou même à lancer les travaux. Pourquoi ce blocage? Qui en est responsable ? Faut-il pointer uniquement les procédures administratives parfois abusives ?
C'est encore un grand dossier qu'ouvre le Président de la République en s'adressant à la Cheffe du gouvernement. Cela fait plusieurs années que la Tunisie souffre de blocage de grands projets, pourtant les fonds alloués sont bien là et les compétences pour les mettre en œuvre n'en manquent pas.
Du port d'Ennfidha, à la cité médicale de Kairouan en passant par des projets portant sur des barrages, des transports, des autoroutes... plusieurs grands projets peinent à voir le jour ou même à lancer les travaux. Pourquoi ce blocage ? Qui en est responsable ? Faut-il pointer uniquement les procédures administratives parfois abusives ?
Le Chef de l'Etat a invité récemment la Cheffe du gouvernement au palais présidentiel pour s'exprimer sur les grands projets bloqués. Il ne fallait pas un tel clin d'œil pour rappeler que la Tunisie souffre depuis la révolution de blocage de grands projets, pourtant d'énormes fonds ont été alloués et pour certains projets les études ont été finalisées.
Au fait, le locataire de Carthage a mis le doigt sur la plaie. Car ces projets de vocation économique, sociale et énergétique auraient pu améliorer la situation sociale, notamment dans les régions et créer de l'emploi dans différents secteurs. En effet, cette réunion a permis d'aborder un nombre de questions concernant principalement les projets économiques et sociaux qui seraient concrétisés après avoir resté bloqués dans les tiroirs pendant de longues années, comme le projet de l'énergie éolienne dont les arrêtés d'application ont été promulgués mais qui n'avait pas été mis en application durant plus de dix ans.
« La loi doit exprimer la volonté générale et ne pas être un frein face à sa concrétisation »
Selon le Président de la République, il est également question du projet de transport du phosphate par le biais de pipelines hydrauliques et l'installation d'un centre de dessalement, le projet d'interconnexion électrique sous-marine entre la Tunisie et l'Italie, qui sera financé par le biais d'un don de 307 millions d'euros. Kaïs Saïed a également cité d'autres projets comme le projet d'excellence des énergies renouvelables au sud tunisien ou le projet de l'autoroute reliant Gabès et Ras Jedir qui sera prochainement inauguré, selon un communiqué de la présidence.
Evoquant également des projets initiés par des jeunes et dont les dossiers sont restés dans les tiroirs, le Chef de l'Etat a promis que ces projets seront exécutés, estimant que « si les obstacles proviennent des textes législatifs, il serait nécessaire de les amender ou les modifier puisque la loi doit exprimer la volonté générale et ne pas être un frein face à sa concrétisation ».
Il est clair que pour certains grands projets, c'est tout le climat d'investissement, nettement détérioré depuis 2011, qui peut expliquer ce constat. Pour d'autres, ce sont des raisons de financement qui bloquent leur avancement, mais certains projets souffrent de manque de vision politique et de gestion parfois désastreuse en dépit des fonds alloués.
Prenant le secteur du transport comme exemple, le Réseau ferroviaire rapide (RFR) dont les études ont été lancées depuis 2007 peine toujours à assurer son premier voyage. Le projet de Réseau ferré rapide a pour objectif de faciliter l'accès aux opportunités de la ville pour les habitants de l'agglomération tout en limitant la place de la voiture et ses conséquences environnementales et économiques. Le RFR était l'un des plus grands chantiers d'infrastructure sur le continent africain, mais aujourd'hui plusieurs autres projets de transport l'ont devancé, notamment au Maroc.
Géré par le ministère des Transports et financé par l'Etat à hauteur de 40 %, il est soutenu par plusieurs bailleurs, sous forme de prêts ou de dons : Agence française de développement, la Banque européenne d'investissement, la Banque allemande pour la reconstruction...
L'énergie est également un autre secteur frappé de plein fouet par ce blocage. Ce sont surtout les projets d'énergies renouvelables qui sont bloqués. Selon l'association professionnelle des producteurs d'énergies renouvelables au sein de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie « Connect », de nombreux projets de production d'électricité à partir d'énergies renouvelables sont encore inactifs et non raccordés au réseau du Société tunisienne d'électricité et de gaz (Steg). L'Association professionnelle des producteurs d'énergies renouvelables estime que le blocage des projets de production de l'énergie électrique à partir d'énergies renouvelables est dû est principalement au refus du syndicat de la Steg de raccorder les projets avant d'introduire des révisions à la loi réglementant la production d'électricité à partir des énergies renouvelables.
Au fait, pour Imed Derouiche, expert en énergies, le principal problème réside dans l'investissement public. Selon ses affirmations, les fonds et prêts alloués à la Tunisie sont absorbés par la gestion des affaires courantes comme les salaires, et non pas par l'investissement public.
Evoquant le projet d'interconnexion électrique entre la Tunisie et l'Italie, il a affirmé que les études de ce projet remontent à une vingtaine d'années, alors que les aspects financiers ont été débloqués récemment. « C'est donc une question de financement et de volonté politique », a-t-il insisté.
Il faut dire que ces blocages coûtent cher, trop cher à la Tunisie.
Le président de la Fédération nationale des entrepreneurs de bâtiment et des travaux publics (Fnebtp), Jamal Ksibi, estime que la valeur des projets de travaux publics bloqués en Tunisie, depuis l'année 2016, est estimée à 17 milliards de dinars. Ce sont des projets qui pourraient fournir environ 50 000 emplois chaque année, a précisé le responsable.


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