Les personnes atteintes de sclérose en plaques ont accès aux thérapies adaptées à leurs besoins qui diminuent les poussées sans guérir la maladie. L'Association Tunisienne des Malades de la Sclérose en Plaques (Atsep) a organisé, la semaine dernière, sous le patronage du ministre de la Santé, une conférence à l'occasion de la Journée mondiale de la sclérose en plaques, à laquelle ont assisté plusieurs médecins spécialistes qui ont exposé les dernières avancées en matière de traitements et de thérapies de cette maladie. 2,5 millions de personnes atteintes de sclérose en plaques De nombreux traitements ont été mis au point par les médecins spécialisés pour les personnes atteintes de sclérose en plaques. Dans son exposé, Salma Mrabet, neurologue à l'hôpital Razi de La Manouba, a présenté cette maladie qui touche en majorité des jeunes en bonne santé âgés entre 15 et 55 ans. La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central qui détruit la gaine de myéline en évoluant par poussées, a expliqué le médecin. Actuellement 2,5 millions de personnes sont touchées par cette maladie dans le monde. L'imagerie médicale par résonance magnétique montre des plaques disséminées dans le système nerveux central. Conséquence: chaque poussée entraîne une démyélinisation progressive, responsable du trouble de la conduction des influx nerveux . Ce dysfonctionnement se manifeste chez les personnes touchées par des troubles pyschomoteurs: les personnes atteintes présentent une grande fatigue et trouvent des difficultés pour marcher, pour soulever un objet... Traitement et suivi médical De son côté, le Dr Sonia Lebib Ben Achour, médecin de réadaptation fonctionnelle, a affirmé que «les personnes atteintes de sclérose en plaques ont accès aux soins médicaux, et aux thérapies adaptés à leurs besoins. Il faut toujours garder à l'esprit que l'objectif final des solutions proposées est d'aboutir à un traitement curatif de la sclérose en plaques. Les autres moyens qui favorisent un bon état de santé incluent les techniques de relaxation, la gestion du stress, les exercices d'aérobic et de mobilité et d'équilibre et d'autres pratiques générant du bien-être. Les informations fournies par les spécialistes doivent être simples et faciles d'accès grâce à l'usage de différents supports et de sources diverses, comme les livres et les brochures, les sites web et le contact avec les professionnels de la santé et les assistantes sociales». Le quotidien difficile des malades M. Khmaïs Ayedi, âgé d'une quarantaine d'années et atteint de sclérose en plaques, a relevé que «sa santé est devenue fragile, je ne peux plus supporter la chaleur ni le froid. J'ai essayé de m'en sortir mais en vain. Je suis venu de Kairouan parce que j'ai besoin d'une chaise roulante et ma situation est difficile». De son côté, Jalel Chaweli, une autre personne atteinte de la maladie regrette le manque de solidarité et l'indifférence de la société civile. La trentaine, originaire de Bousalem, ce jeune souffre de cette maladie depuis sept ans. Il explique que le facteur primordial à l'origine de sa maladie est la pollution environnementale. Invalidité et aides financières Le gouvernement doit promulguer des lois qui protègent les droits de ces personnes. Il est nécessaire d'accompagner et de suivre les nombreuses personnes atteintes de SEP qui quittent la vie active et dépendent des allocations d'invalidité et des aides financières fournies notamment sous certaines conditions, comme le revenu de la famille. Par conséquent, les normes d'éligibilité relatives à l'octroi des aides financières doivent être revues. C'est que ces allocations ont un impact direct sur la qualité de la vie des patients. Il est important donc de fournir l'assistance financière et de simplifier les procédures d'octroi de ces aides. La législation dans ce domaine doit se distinguer par la souplesse dans la gestion des ressources qui peuvent avoir des répercussions importantes sur le bien-être des personnes atteintes de SEP.