Le Comité national olympique tunisien honorera dans le cadre de la Journée nationale olympique la mémoire d'un de ses anciens présidents. Une initiative louable qui permettra aux nouvelles générations de connaître l'œuvre de feu Mohamed Mzali, c'est de lui qu'il s'agit, dont la carrière, en tant qu'homme politique et en tant que membre actif du Cnot et, bien sûr, du CIO dont il était membre à vie, a marqué le sport national, le sport africain et arabe et, bien sûr, international. La carrière de cet homme est trop riche pour la réduire à un bref aperçu, mais pour ceux qui voudraient en savoir plus, de plus amples détails figurent sur les réseaux sociaux et nous nous contenterons d'en rappeler les grands axes. Mohamed Mzali est né le 23 décembre 1925 à Monastir et est décédé le 23 juin 2010 à Paris où il a été transporté d'urgence à la suite d'un sérieux malaise. Après des études coraniques, il poursuivit sa formation à l'école franco-arabe de Monastir. Ayant décroché son certificat d'études primaires, il fut admis au collège Sadiki. Ce fut ensuite la Sorbonne. Durant ses études, il participa à plusieurs activités intellectuelles et sportives, et devint un militant actif et assidu lors des réunions de l'Association des étudiants musulmans nord-africains. Il rentre en Tunisie après avoir obtenu sa licence en philosophie. Il poursuit son cursus universitaire tout en travaillant et prépare son diplôme d'études supérieures en philosophie à Tunis. Entre 1950 et 1956, il milita notamment au sein du comité exécutif du syndicat de l'enseignement secondaire, Ce syndicat très actif a œuvré notamment pour la multiplication des classes, l'enseignement de l'arabe et l'intégration dans les programmes tunisiens de l'étude de l'histoire et de la géographie de la Tunisie. Après l'Indépendance, il devint chef de cabinet du ministre de l'Education. Fin décembre 1958, il est nommé directeur général de l'Enfance, de la Jeunesse et des Sports, à l'âge de 33 ans. Mzali a mis en chantier plusieurs réformes : la revalorisation des cours d'EPS. L'éducation physique et sportive devint une matière au coefficient respectable. Les heures d'éducation physique passèrent d'une à cinq heures par semaine en plus de l'après-midi du vendredi qui fut consacré à l'association sportive scolaire. La formation des cadres nécessaires a été lancée avec la fondation d'une école de formation pour les professeurs à Bir El Bey, une école normale de maîtres d'éducation physique à Sfax ainsi qu'un centre de formation de maîtresses d'éducation physique, à El Omrane. Il mit en place sur les ruines d'une caserne désaffectée l'Institut national du sport à Ksar Saïd. Dans le domaine de l'enfance, il développa les villages d'enfants en aménageant d'anciennes casernes et locaux abandonnés afin que des enfants orphelins y soient accueillis, éduqués et sauvés. Il mit en place les maisons de jeunes, instaura les colonies de vacances, et multiplia les auberges de jeunesse. De chef de cabinet, il dirigea un grand nombre de ministères pour devenir Premier ministre le 23 avril 1980. Au niveau sportif, Mohamed Mzali devint président du Comité national olympique tunisien (1962-1986), président de la Fédération tunisienne de football (1962-1963), vice-président (1963-1967) puis président (1979-1987) du Comité international des Jeux méditerranéens et président du comité d'organisation des Jeux méditerranéens de 1967. Il intégra également le Comité international Olympique en 1965 comme membre à vie et y occupa les postes de membre de la commission exécutive entre 1973 et 1980 et de vice-président du CIO de 1976 à 1980. Mort le 23 juin 2010, il est rapatrié puis inhumé le 25 juin dans sa ville natale de Monastir. La Tunisie ne retrouvera un siège au CIO qu'en ...2016 avec l'avènement de Mehrez Boussayane, actuel président du CNOT. Homme respecté et écouté, Mohamed Mzali porta, tout au long de son activité, la voix du sport tunisien qui bénéficia de sa présence au CIO pour faire rayonner le sport national et la compétence des cadres nationaux. La Tunisie participa à 12 Olympiades de 1960 à 2012, en attendant la 13e à Rio. La Tunisie a été seulement absente à Montréal en 1976 (elle s'était retirée) à la suite du boycott des nations africaines contre l'apartheid et en 1980 à Moscou à la suite de l'envahissement de l'Afghanistan. Participations tunisiennes aux Jeux olympiques 1- Jeux olympiques de Rome en 1960 (47 membres) 2- Jeux olympiques de Tokyo en 1964 (9 membres) 3- Jeux olympiques de Mexico en 1968 (7 membres). Première médaille d'or tunisienne) 4- Jeux olympiques de Munich en 1972 (38 membres) 5- Jeux olympiques de Los Angeles en 1984 (23 membres) et Première participation féminine 6- Jeux olympiques de Séoul en 1988 (41 membres) 7- Jeux olympiques de Barcelone en 1992 (14 membres) 8- Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 (52 membres) 9- Jeux olympiques de Sydney en 2000 (33 membres) 10- Jeux olympiques d'Athènes en 2004 (58 membres) 11- Jeux olympiques de Pékin en 2008 (27 membres) 12- Jeux olympiques de Londres en 2012 (83 membres) 13- Jeux olympiques de RIO en 2016 La Tunisie est un des rares pays qui célèbrent en grande pompe «la journée nationale olympique». Elle connaîtra cette année un faste particulier avec une présence importante de représentants du CIO et, bien sûr, les médailles d'or que la championne Habiba Gharbi récupérera.