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«Votons pour le plus bête !»
Qui sera le prochain chef du Gouvernement d'union nationale ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 06 - 2016


,comme disait Clemenceau
La Bourse des valeurs politiques bat son plein. Chacun y va de son placement et de son pronostic. Les bookmakers tunisiens et étrangers s'activent. Une question en taraude plus d'un et à brûle-pourpoint : qui sera le futur chef du gouvernement ?
Des noms circulent. Une gamme infinie de noms, des prétendants autorisés et fiables aux candidatures fantaisistes et excentriques. Pour l'instant, les protagonistes s'abstiennent d'avancer à découvert, se contentant de susurrer, suggérer, faire allusion. Comme toujours, les vrais prétendants sont maintenus dans l'ombre. On ne sortira les cartes que tardivement et on ne rebattra les plus décisives qu'au dernier moment.
N'empêche, Nida Tounès et Ennahdha semblent privilégier respectivement deux noms, MM. Slim Chaker et Chedli Ayari. Et les deux semblent condamnés d'avance, ayant été intimement liés à l'échec économique concernant surtout le surendettement extérieur, l'acharnement fiscal intérieur et la dévaluation abyssale du dinar. On ne saurait reconduire aux affaires ceux qui ont joué les premiers violons de l'échec gouvernemental cuisant. A moins de piquer tête en avant dans la schizophrénie politique. Il est vrai qu'à l'issue de sa gestion catastrophique au ministère de l'Intérieur, la Troïka avait récompensé Ali Laârayedh et l'avait désigné chef du gouvernement en 2013. Ce qui nous avait valu une catastrophe au carré et l'assassinat terroriste de Mohamed Brahmi peu de mois après celui de Chokri Belaïd.
D'autres noms circulent, tel celui de M. Mongi Hamdi, actuel secrétaire-général adjoint des Nations unies et ex-ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Mehdi Jomâa, en 2014. Un outsider, certes. Il lui manque cependant un puissant appareil politique de soutien. Certains observateurs pensent toutefois que le pays a besoin de très hauts commis de l'Etat porteurs d'un nouveau projet de société au gouvernement et de politiciens au Parlement.
Certes, le chef du gouvernement, personnalité la plus puissante du tissu institutionnel, ne doit pas être un néophyte en politique. Mais il ne doit guère aussi donner dans la politique politicienne, en vigueur sous nos cieux. Les déboires de M. Habib Essid, chef du gouvernement sortant, ont commencé lorsqu'il s'est positionné d'une manière tranchée dans le conflit qui a scindé Nida Tounès en deux partis distincts et antagoniques. Il s'était allié alors à Hafedh Caïd Essebsi, qui, aujourd'hui, joue des coudes et des haches pour le chasser du palais de La Kasbah.
D'autres misent sur de vieux briscards, tel M. Fdhel Khlil. Il avait occupé plusieurs fonctions importantes, dont celui de ministre des Affaires sociales sous Ben Ali. Il avait été aussi gouverneur à Sfax et au Kef et ambassadeur à Damas, à Vienne et à Alger pour douze années consécutives. Il dispose de solides relations à Alger. Lors de son premier voyage dans ce pays frère après son élection à la magistrature suprême, M. Béji Caïd Essebsi s'est fait accompagner de M. Fadhel Khlil justement. Il a été également PDG du CPG à Gafsa. En sa qualité de ministre des Affaires sociales et de dirigeant de la CPG, il avait noué d'excellentes relations avec l'Ugtt notamment. Mais M. Fadhel Khlil a le désavantage de l'âge et de l'éloignement des affaires et des rouages de l'Etat pour une période très longue au bout du compte.
De jeunes et moins jeunes loups de Nida sont, eux aussi, tout près du starting-block. On peut en citer notamment Neji Jelloul, Saïd Aïdi, Anis Ghedira et Youssef Chahed. Les deux premiers affichent une ambition en vertu de leurs bilans respectifs aux départements de l'Education et de la Santé et d'une belle image dans l'opinion. Ce qui n'est guère le cas de Ghedira et Chahed, qui prétendent devenir chef de gouvernement à l'issue d'une «expérience» ministérielle de seulement quatre mois ! Et on ne leur sait guère d'expertise particulière en matière politique ou même académique. Des gens honnêtement moyens, sans plus.
On peut citer des dizaines d'autres noms. Et c'est tellement inconsistant et flasque que M. Habib Essid semble avoir repris depuis du poil de la bête. Selon des fuites autour de son inconditionnel mentor et allié Ridha Belhaj, Habib Essid s'accommoderait bien de succéder à lui-même moyennant un remaniement du cabinet ministériel, les six ministres nidaistes en prime.
Une chose est sûre. Dénicher un homme politique d'envergure sous nos cieux, ici et maintenant, pour lui confier le gouvernement s'apparente à chercher une aiguille dans une botte de foin.
A moins que ceux qui tirent les ficelles du jeu dans l'ombre ne se disent, comme l'a dit Clemenceau au lendemain de la démission du président français Jules Grévy : «Votons pour le plus bête !»


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