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La contrainte de l'immédiat
L'ESZ et la politique de formation et de recrutement
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 06 - 2016

Jamais un produit maison qui perce et qui promet ne dépasse les trois années successives au sein de l'ESZ. Il est vite enrôlé par l'un des grands clubs, principalement l'EST, le CSS ou l'ESS
Les années se succèdent et se ressemblent pour l'ESZ. Toujours les mêmes problèmes au début de chaque saison. Qui prendra la relève d'un président sortant ? Quand et comment régler les dettes ? Qui entraînera l'équipe seniors? Quels sont les nouveaux joueurs ? Telles sont les questions les plus redondantes à la veille du démarrage de chaque saison sportive.
Pourtant, chaque président, au moment de son élection, n'hésite pas à avancer des promesses pour tout régler, à sa façon, et pour le bien du club évidemment. Malheureusement, avec le temps, il se trouve confronté à des obstacles. Il change d'idées et de stratégie. Les engagements restent sans lendemain. Il songe plutôt à sauver sa peau, maintenir l'équipe avec les grands et quitter la présidence avec les moindres dégâts.
Créée en 1934, l'ESZ s'est approprié une culture sportive respectable. Elle a acquis suffisamment d'expérience. Des techniciens de renom, à l'instar de Tlili, Ben Chikha, Ben Yahia, Mrad Mahjoub, Ben Othmen, Akacha, Mejri, Ghraïri, Ellili et on en oublie, sont passés par là. Mais, elle n'a apparemment pas retenu les leçons du passé. Exception faite, il faut le signaler, pour feu Féthi Gana, Belgacem Bouaouaja, en plus d'un ou de deux autres qui avaient présidé le club pendant de nombreuses années et songé surtout à sa pérennité. Ils ne cédaient pas les jeunes joueurs facilement aux autres clubs. Ils avaient bien choisi des entraîneurs compétents pour les catégories des jeunes dont certains sont encore sur le terrain. Ils ont formé des pépinières et des générations qui avaient toujours leur mot à dire dans leurs poules. Autrement dit, ces deux ex-présidents avaient instauré une stratégie basée sur l'avenir et la priorité a été réservée aux ressources humaines.
Au fil des années et depuis l'avènement du professionnalisme surtout, la façon de gérer le club a changé. Les responsables qui se sont succédé à la tête du club avaient leur propre raisonnement sportif. Céder les bons joueurs en échange de quelques sommes d'argent pour pouvoir subvenir aux besoins des autres. Telle est l'unique solution pour faire face aux difficultés matérielles et suivre le rythme des grands clubs.
Ainsi, jamais un produit maison qui perce et qui promet ne dépasse les trois années successives au sein de l'ESZ. Il est vite enrôlé par l'un des grands clubs et principalement l'EST, le CSS ou l'ESS. Ce phénomène s'est amplifié pendant les dix dernières années. Où sont les Taha Yacine Khénissi, Wassim Hnid, Ayoub Jertila, Chahreddine Nasr, Younès Rached, Youssef Mosrati et Kamel Ghomidh... pour ne citer que ceux-ci parmi d'autres ?
Pour combler les lacunes qui seront par la suite manifestes, les responsables en exercice procèdent au rapiéçage provisoire. Ils font appel à des «mercenaires» dont la mission est de maintenir l'équipe en Ligue 1. Pour cela, soit ils recrutent des vétérans, au-delà de la trentaine et qui n'ont plus grand-chose à donner — certains ont signé des contrats, touché de l'argent et ils n'ont joué aucun match cette saison ! —, soit ils engagent des jeunes, sous forme de prêt pour une période qui varie entre six mois et une année. Nourris, logés, payés, formés et lancés en pleine compétition, ces derniers seront remis ensuite à leurs clubs d'origine. Un fléau qui est devenu contraignant, au fil des années et à la fois rentable pour certains énergumènes, des intrus. Cette saison, à titre d'exemple, Krir est le seul Zarzissien qui figure dans la formation-type.
Sitôt désignée, sitôt dissoute
D'une saison à l'autre, on s'est rendu compte de cette fuite. Les critiques de certains connaisseurs et notamment les techniciens n'ont cessé de faire pression sur les comités directeurs qui se succèdent, leur imputant la responsabilité de ce laisser-aller, puisque personne n'a osé agir avec plus de raison afin de panser la plaie, redresser la barre et réhabiliter le club. Ces insistances ont fini par faire écho et convaincre les décideurs. Une commission dite «indépendante» de recrutement, composée d'anciens joueurs et présidée par la perle noire Abdeslem Kazouz, a été mise en place. Elle a commencé à effectuer des tournées dans les villages voisins et dans le grand Sud pour dénicher les jeunes footballeurs doués. Kazouz a semblé optimiste. Il a même aspiré à un centre de formation. Malheureusement, au moment où cette commission a offert ses prémices, on lui a mis les bâtons dans les roues. Elle est restée une simple décision écrite sans le moindre pouvoir. Puis ses membres se sont retirés de leur propre gré.
C'est dire qu'à Zarzis, il y a une autorité parallèle qui gère les affaires du club ou du moins qui est influente. Il s'agit du comité des supporters. Au lieu de jouer le rôle qui lui incombe, à savoir l'encadrement, ce groupe de jeunes se mêle de tout, comme les départs et les arrivées des joueurs et le choix de l'entraîneur, au vu et au su de tout le monde. Depuis l'obtention de la Coupe de Tunisie en 2005, ce comité occupe une place déterminante au sein du club, quel que soit le nom du président.
On revit encore la même situation à l'heure actuelle. Le président a terminé son mandat. Sa décision de se retirer est irrévocable. La caisse est vide. Un milliard de déficit, annoncé lors de la dernière conférence de presse. L'effectif est pauvre. L'entraîneur n'est pas connu. Les négociations concernant le départ des meilleurs éléments sont en cours et en toute discrétion. Une mise à niveau inhérente à la bonne gestion du club est souhaitable.


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