Après une carrière avec la JSK en division nationale puis en Arabie Saoudite, Fethi Chehaïbi demeure une référence dans l'histoire de la Chabiba. Ses qualités de buteur se manifestent grâce à un jeu basé sur la rapidité et la présence dans le camp adverse. Ses dribbles ont troublé les meilleures défenses. Son jeu orienté vers l'attaque lui a permis d'être le meilleur buteur de la JSK en inscrivant 58 buts durant toute sa carrière. Il a été le meilleur buteur du championnat en 1990/1991. Entre le sport amateur à l'époque de Bargou et le football professionnel au présent, la différence est certaine. «L'expérience du professionnalisme n'a pas amélioré la qualité du football en Tunisie. La plupart des joueurs recrutés manquent de qualité pour mériter une place dans notre championnat. Hormis quelques noms, on ne retrouve pas de bons éléments en championnat tunisien. Les Malitoli, Magharia, Tadjou, Cheikh Seck, Lawal, Dos Santos, Tizié, Bounedjah et Kome ont marqué le championnat par leurs engagements et leurs qualités athlétiques et techniques. En revanche, chaque saison, nous retrouvons des joueurs médiocres et qui coûtent cher pour le budget des clubs mais qui manquent d'efficacité. La décision de réduire le nombre de joueurs redonnera l'occasion à plusieurs clubs de s'orienter vers la formation des jeunes. Cependant ceci demande une stratégie durable et de la patience». Les jeunes payent cher Pour ce qui est des clubs du milieu du tableau, il avoue qu'ils n'ont pas de stratégie pour l'avenir, la progression est incertaine et l'avenir est flou. «Plusieurs clubs en Tunisie telle que la JSK enfantent des joueurs de qualité. En revanche, il y a un manque d'assistance et de travail orienté pour améliorer leurs talents. Il est vrai que la participation africaine de certains clubs demande des joueurs de haut niveau pour la concurrence. En revanche, le souci des résultats oblige les responsables à faire participer les joueurs étrangers afin d'assurer la réussite, ce qui devient un gâchis pour les jeunes talents qui ne trouvent plus de places avec leurs équipes. Ils préfèrent partir ou abandonner. Toutefois, la JSK est capable de profiter de cette décision, grâce à la richesse de son effectif. Réduire le nombre d'étrangers dans le championnat donnera ainsi l'occasion aux jeunes d'avoir une place avec les seniors.