L'état des lieux est désolant. Les conséquences sont lamentables pour les sportifs de la région Le terrain principal du stade Hamda Laâouani est en chantier depuis plus d'un an. La JSK est obligée de jouer au stade municipal Ali Zouaoui. La fin des travaux d'aménagement a été reportée pour des raisons techniques a-t-on dit. Malgré l'inspection des autorités régionales, l'état des lieux n'a guère été rassurant. Il est même alarmant avec une infrastructure qui laisse réellement à désirer et des projets qui traînent faute de promptitude administrative. D'autre part, la pelouse du stade Ali Zouaoui est bonne à tout sauf à pratiquer un football de qualité. Foulée par plusieurs catégories de joueurs, par jour, de 8h00 à 22h00 et par plus d'une équipe civile comme la JSK, le Stade Kairouanais, les Académies sportives et l'AS Féminine de football de Kairouan. Cette pelouse est agonisante et sa durée de vie est quasiment terminée. Ce n'est plus un terrain de football, c'est une surface en béton dur qui n'amortit pas les chocs et constitue un danger permanent pour les joueurs. L'infirmerie de la JSK est pleine chaque semaine de joueurs de différentes catégories atteints de blessures aux chevilles, aux genoux, à l'abdomen et des douleurs persistantes dans le dos et principalement la colonne vertébrale. Des difficultés administratives Devant une telle situation, les responsables des équipements sportifs ont essayé de trouver des solutions immédiates avec l'entrepreneur. «On ne peut reprendre l'exploitation de cette pelouse qu'à partir de l'année 2017 parce que l'entrepreneur doit parachever les tests du gazon avant d'autoriser à l'exploitation du terrain. La progression des travaux de plantation du gazon est probante. Les travaux d'extension des gradins débuteront bientôt. Il ne faut pas s'alarmer, nous assurons un suivi régulier des travaux afin d'en hâter le parachèvement dans les meilleurs délais. », a précisé le responsable des équipements sportifs, Mohamed Taher Souissi. Une promesse qui n'a pas convaincu les supporters aghlabides pour un terrain en gazon bloqué depuis deux saisons. Des soucis techniques et budgétaires Ce retard des travaux a eu ses conséquences sur le rendement des joueurs au cours des rencontres à Kairouan. Selon les techniciens, la Chabiba n'est plus capable d'imposer son jeu vu l'état de la pelouse du stade Ali Zouaoui et les blessures causées au cours de la saison. Pour leur part, les dirigeants se plaignent de la modestie des revenus du stade au cours des deux dernières saisons. La recette n'a pas atteint les 30 mille dinars toute la saison. Et le président du club, Mourad Belakhal, de souligner : « Les revenus du stade ont régressé à un tel point qu'on est incapable de payer les différents engagements. Nous estimons que la reprise de l'exploitation du stade Laâouani et notamment avec l'augmentation du nombre de sièges nous permettra d'améliorer les revenus et donner une bouffée d'oxygène à la caisse du club.» Bref, des promesses de la part des responsables qui n'ont pas de baguette magique ont laissé les Aghlabides sur leur faim. Le nombre de terrains sportifs est incapable d'accueillir les activités des clubs de la région, ce qui incite les autorités régionales à penser à en créer d'autres à Kairouan pour motiver les différents jeunes joueurs.