A peine avions-nous publié notre article sur le flou qui règne à propos de la rentrée scolaire (voir La Presse du 22 juillet 2016 p.3 : Education: La rentrée, le 12, le 15 ou le 19 ?) que les langues se sont déliées. Coup sur coup, des précisions sont venues de source syndicale les 23 et 27 juillet Fuite ou pas fuite, annonces officielles ou pas, on a l'impression qu'on se livre à un jeu. C'est à qui volera la vedette et s'affichera devant les médias grâce à des « scoops ». Comme on sait que les parents ont besoin de savoir pour s'organiser, certains en profitent pour distiller à petites doses des informations sur la rentrée, les vacances, le système d'évaluation et de contrôle, etc. De vraies-fausses informations ! C'est à croire qu'il y a un ministère de l'Education bis (parallèle ?)! Et dire que les syndicats concernés avaient reproché, à plusieurs reprises au ministre de l'Education de se livrer à des annonces unilatérales sans les consulter ! Alors qui devra-t-on croire ? Qui pilote l'avion ? Entretemps, l'information de source officielle tarde. Auparavant, le ministère en question publiait la circulaire indiquant le calendrier des vacances, de la rentrée scolaire jusqu'à la fin de l'année scolaire. Dès le mois de juin ou, au plus tard, quelques jours après, chacun savait d'avance ce qui l'attendait l'année suivante. Depuis deux années, la fixation des dates pose problème. Le ministère n'est plus maître à bord et à chaque fois on assiste à de fausses annonces et à des polémiques qui fusent de toutes parts. L'année dernière il a fallu attendre jusqu'au 9 septembre 2015 pour fixer les principales dates de la saison scolaire 2015-2016. Actuellement on n'attend guère mieux puisque le débat dans le cadre de la Réforme du système d'enseignement est encore ouvert. La seule commission qui aurait tardé à remettre son rapport est celle, précisément, du temps scolaire. En effet, les autres commissions participantes aux travaux de la réforme se sont acquittées de leurs tâches. Les désaccords sont nombreux et les propositions sont parfois contradictoires. Il est difficile de se mettre d'accord sur le temps scolaire et le temps social. Des intérêts entrent en jeu, notamment quand il s'agit de parler de la séance unique dans le primaire, des jours de congé, du rythme scolaire, etc. Toutefois, et selon une partie syndicale (la secrétaire générale adjointe du secondaire), des détails ont filtré sur ce que pourrait être le nouveau rythme de nos écoles. Les grandes lignes concernent, justement, le jour de la rentrée. Pour la responsable syndicale (membre d'une des commissions de la réforme), cette rentrée aura lieu après l'Aid El Kébir. De son côté, le secrétaire général du syndicat du secondaire est venu apporter une autre précision en disant qu'elle aurait lieu le lundi 19 septembre. Ce qui voudrait dire que, pour les enseignants, ce serait le samedi 17. Système semestriel Un autre point touche à l'adoption définitive du système semestriel. Autrement dit l'année scolaire sera partagée en deux périodes allant de septembre à janvier et l'autre de février à mai. Du coup ce sont les vacances qui vont s'en ressentir d'autant que le principe des « 5 semaines/1semaine » devrait être retenu. Il y aura, selon cette nouvelle orientation, cinq semaines de cours et une semaine de vacances. On gardera, néanmoins, les grandes vacances d'hiver qui auraient lieu du 8 au 22 janvier 2017. Tandis que la deuxième période s'étendra sur 15 semaines. Les élèves du primaire n'étudieraient que 4 heures/jour. La responsable syndicale a même avancé quelques dates. D'après ces «révélations», l'année scolaire se terminerait le samedi 27 mai 2017 laissant le mois de juin tout entier pour le déroulement des différents examens nationaux. Au niveau du système d'évaluation, il serait question de supprimer les semaines bloquées de façon définitive au niveau des deux degrés d'enseignement. Ce sera le retour complet au système de contrôle, vraiment, continu. Place sera faite à des devoirs de contrôle et des devoirs de synthèse. Malgré tout, les dispositions et les mécanismes nécessaires pour la mise en œuvre des grandes recommandations des commissions n'ont pas encore obtenu l'aval formel et définitif du comité de pilotage tripartite (Ministère, Ugtt et Institut arabe des droits de l'Homme). On nous dit que le mois d'août serait décisif. Tout serait, alors, décidé.