Le scandale des stents périmés a atteint le secteur public de la santé. Ainsi, après les 14 cliniques privées, c'est au tour du Centre hospitalo-universitaire Sahloul de Sousse d'être éclaboussé par cette affaire. Dans un communiqué publié hier, le ministère de la Santé a indiqué avoir pris des mesures disciplinaires à l'encontre de deux responsables du CHU, la chef du service cardiologie et le directeur général du CHU. Deux cas de pause de stents périmés outre l'utilisation d'autres équipements périmés auraient été prouvés à la suite d'une visite d'inspection. La chef du service cardiologie a été suspendue de ses fonctions, sera traduite devant le conseil de discipline et sera privée de l'exercice de l'activité complémentaire (APC). Les sanctions concernent également deux médecins directement impliqués dans la pose des stents. Pour ce qui est du directeur général du CHU et du chef de service de la pharmacie, ils sont appelés à rendre des comptes à travers le questionnaire qui leur a été adressé. Par ailleurs, le dossier sera transféré au département du contentieux pour le suivi de l'affaire. Le ministère de la Santé a également fait part de sa détermination à dévoiler toute l'affaire relative aux stents et autres équipements périmés, en procédant à une inspection systématique de toutes les salles de chirurgie cardiovasculaire, et à sanctionner chaque infraction constatée dans une clinique privée ou un hôpital public.