La ligne de crédit de 25 millions d'euros accordée par l'IFC à la BTK est destinée aux promoteurs des PME afin de leur permettre de réaliser leurs projets, de réaliser la croissance et de créer de nouveaux postes d'emploi. La société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, a accordé une ligne de crédit de 25 millions d'euros à la banque tuniso-koweitienne (BTK) du Groupe Bpce pour favoriser l'octroi de prêts aux petites et moyennes entreprises et soutenir la croissance en Tunisie. L'objectif est de créer de nouveaux postes d'emploi et de développer les différentes activités économiques. A la faveur de cette ligne de crédit, la BTK est en mesure de fournir des crédits à plusieurs promoteurs qui n'ont pas toujours la possibilité de bénéficier d'un financement auprès des banques, compte tenu de la situation économiques actuelle difficile caractérisée dans certains établissements par un manque de liquidités. Face à cette réticence manifestée par plusieurs banques au sujet de l'octroi des crédits, les promoteurs sont obligés de reporter ou tout simplement d'annuler leur projet et de priver ainsi la Tunisie de nouveaux postes d'emploi et dynamiser l'économie. Avec ce nouveau financement, une bouffée d'oxygène est insufflée au monde des affaires. Encore faut-il que les fonds mobilisés soient utilisés dans les meilleurs délais par les hommes d'affaires ciblés. 18 milliards de dollars en 2015 Le Groupe Bpce est actionnaire dans la BTK depuis 2008 à hauteur de 60%. Les autres actionnaires sont l'Etat tunisien avec 20% et le Kuwait Investment Authority avec 20%. Cette banque universelle dispose de 34 agences et emploie près de 400 collaborateurs. Ses services sont proposés aux PME, aux professionnels et aux particuliers. L'IFC, société financière internationale, membre du Groupe de la Banque mondiale, est considérée comme la plus importante institution internationale d'aide au développement au service du secteur privé dans les pays émergents. Elle se distingue notamment par son expérience qui s'étale sur 60 ans et le nombre de ses clients, puisqu'elle travaille avec plus de 2.000 entreprises dans le monde pour créer des opportunités d'affaires et d'emploi. En 2015, IFC a consacré près de 18 milliards de dollars d'investissements à long terme et mobilisé son capital, son expertise et son influence pour accroître la capacité du secteur privé à participer aux efforts mondiaux de lutte contre la pauvreté et réaliser plus de prospérité partagée. Comme l'a si bien expliqué M. Wajdi Koubaa, directeur général par intérim du BTK : «Ce prêt va nous permettre de mieux répondre à la demande des entrepreneurs qui souhaitent avoir recours au crédit pour investir et financer leur développement. L'accès au financement est primordial pour ces entreprises qui sont le pilier de l'économie tunisienne et pourvoyeurs d'emplois». Après la révolution, plusieurs entreprises sont passées par des difficultés, suite à une diminution du rythme de la production, mais aussi à la perte de marchés extérieurs. Certaines entreprises ont été délocalisées alors que d'autres se sont contentées de réduire l'effectif pour assurer leur équilibre financier. En Tunisie, près de 30% des micro, petites et moyennes entreprises n'ont pas accès aux financements bancaires, ce qui constitue incontestablement un frein à la croissance. L'impossibilité d'avoir des crédits bancaires est due à plusieurs facteurs dont la nature du projet, considérée par certaines banques comme non rentables, l'absence de caution à présenter par le client, l'insolvabilité du promoteur compte tenu des arriérés non payés... Selon Antoine Courcelle-Labrousse, le représentant résident d'IFC en Tunisie : «La participation du secteur privé est essentielle pour assurer le développement de l'économie tunisienne. En soutenant les institutions financières comme la BTK, l'IFC étend le montant des capitaux disponibles pour le financement des petites structures et permet ainsi de révéler le potentiel que représentent les entrepreneurs tunisiens pour la croissance». Sur l'année fiscale 2015, IFC a investi 60 millions de dollars dans les secteurs de l'agroalimentaire, des technologies de l'information et de la communication, des fonds d'investissement et de la microfinance pour stimuler une croissance qui tarde à se réaliser et la création de nouveaux postes d'emplois en Tunisie. La stratégie de l'IFC consiste aussi à améliorer le climat des affaires et à renforcer la confiance des investisseurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Notre pays doit retrouver son rayonnement international en peaufinant les conditions d'investissement grâce à la sécurité, à un cadre juridique stimulant et à une infrastructure moderne et solide.