Martyrisé toute la saison passée, le Club Africain a une chance unique d'effacer ses avanies en affrontant la surprenante formation de Métlaoui. Des Miniers qui n'ont pas manqué d'enfoncer un peu plus les Clubistes en fin d'exercice écoulé, damant par la même le pion à leur adversaire au niveau du classement, pour bousculer à terme la hiérarchie. Le CA est donc prévenu. L'ESM ne plaisante pas. Cela dit, l'on ne s'aventurera pas à spéculer et à sous-entendre que tous les indicateurs tendent plutôt vers une victoire des Mineurs. Loin de là. Même si les hommes de Mohamed Kouki caressent le rêve d'un nouveau feu d'artifice face au CA, les Clubistes, quant à eux, savent à quoi s'attendre. Et ils s'y attellent sous l'œil avisé du staff technique. Faire oublier ses déboires passés. Entamer la saison par un rendement prometteur. Retrouver de l'ambition et du répondant. Le CA de cette intersaison possède des arguments mais il doit forcément valoriser ses nouveaux atouts. D'ailleurs, prémices de renouveau, l'effectif actuel soutient assez bien la comparaison avec les Djabou, Nouioui, Touzghar, Zouheir Dhaouadi, Nater, Belaid et autre Belkaroui, tous ce beau monde ayant mis les voiles après une saison décevante. Pour compenser ces départs, les Fakhredinne Jaziri, Belkhiter, Jacques Besson, Ali Abdi et autre Mansour Ben Othman ont débarqué au Parc A. Ce n'est pas seulement leurs qualités intrinsèques qui sont ici disséquées. Mais aussi leurs aptitudes à se fondre dans le moule, à s'adapter dans un plan de jeu et à assimiler les préceptes du groupe. Bref, un joueur qui porte la casaque clubiste doit viser à terme la compétitivité et s'imprégner d'une culture de la performance. Une défense à la loupe Voilà pour le côté théorique. Chapitre prédispositions d'ensemble, et vu les dernières séances et autres matchs amicaux, la motivation est là, et l'ambition aussi. Kaïs Yâakoubi, quant à lui, s'active depuis quelque temps à remettre le groupe sur les rails. Le coach du CA tient également une occasion de montrer qu'il a la capacité pour veiller aux destinées du club de Bab Jedid. Convaincre de la valeur de son travail étant tributaire d'une qualification, victoire et manière comprise. Un succès tant espéré serait une souhaitable conclusion à une saison épouvantable, avec trois changements d'entraîneurs, des crises à répétition et une médiocre place en championnat. Pour énième rappel, ce fut une année difficile pour un CA en crise, avec des supporters en colère et un jeu inefficace. Maintenant, ce long passage à vide très critiqué peut laisser place à l'espoir en cas de victoire. Le CA a une chance unique de tout sauver par un final haletant. Mais nous n'en sommes pas encore là. Ce faisant, volet atouts à faire valoir et failles à résorber, Kaïs Yâakoubi semble avoir mis le doigt sur le «mal» qui ronge le CA. Il l'a dit, dès son intronisation affirmé en substance: «Une bonne défense vous procure forcément l'invulnérabilité et vous permet d'aller de l'avant». Certes, le technicien clubiste ne compte pas «mettre un «autobus devant le but» pour empêcher l'ESM de marquer. Il a juste demandé à ses joueurs d'être précis défensivement et surtout rigoureux. Belkhiter, Haddedi, Ifa, Jaziri et autre Tka savent à quoi s'attendre. Même discours en attaque où les Chenihi, Saber Khelifa, Meniaoui et Bassem Srarfi doivent s'activer à proposer des solutions pour s'infiltrer dans les failles de l'ESM et marquer des buts. Cette explication revêt une importance capitale pour le CA. Les coéquipiers de Kader Oueslati y croient dur comme fer, en attendant la vérité du terrain.