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Dette publique | Trois questions à… Ridha Mrabet, Ex-Président Directeur Général d'une SICAR Régionale, à La Presse : «La dette pourra être bénéfique si elle s'oriente vers l'investissement»
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 04 - 2024

Le cercle est rigidement vicieux, et son déblocage nécessite beaucoup d'effort à court terme et beaucoup de concentration sur le travail et sur la création de richesse. Je ne vois pas d'autre choix que de commencer par activer les leviers actuellement disponibles.
Quelle est la situation de la dette publique extérieure et intérieure en Tunisie ?
Les dettes publiques de la Tunisie, intérieures et extérieures, s'établissent à fin de l'année 2024 à 139,9 milliards de dinars soit l'équivalent de 80 % du PIB, contre 127,164 milliards de dinars pour l'exercice 2023,moyennant une hausse d'environ 12,7 milliards de dinars. La dette publique intérieure s'élève à environ 59 MMDT, alors que la dette extérieure s'élève à près 80,9 MMDT, soit respectivement près de 42,2% et 57,8% de la dette publique globale du pays.
Pensez-vous que son niveau actuel est toujours préoccupant ?
Oui, certainement, compte tenu de la pression de remboursement, actuellement mise sur le budget de l'Etat, et du moment où cet endettement n'est pas suivi par une relance économique ascendante et conséquente, l'Etat se trouve obligé de réorienter ses ressources vers le respect de ses engagements notamment envers les bailleurs de fonds étrangers avec le risque que cela soit aux dépens de ses envies de booster les vrais moteurs de développement, à savoir l'investissement (privé et public), la consommation et l'exportation.
Le cercle est rigidement vicieux, et son déblocage nécessite beaucoup d'effort à court terme et beaucoup de concentration sur le travail et sur la création de richesse. Je ne vois pas d'autre choix que de commencer par activer les leviers actuellement disponibles.
Quels risques court le pays si la dette extérieure est trop élevée ? Comment, selon vous, mettre en place des limites à son accumulation ?
Dans l'absolu, le niveau élevé de la dette pourrait être bénéfique à l'économie, si elle s'oriente directement vers la l'investissement et la création de richesse, et aussi vers les investissements structurants et à fort impact sur l'amélioration de l'attractivité du pays en rapport avec le tourisme et les investissements locaux étrangers. Autrement, les dettes seront une charge pénibl et épuisante à l'économie, et risquent de devenir une spirale de faiblesse et de vulnérabilité de l'économie du moment où elles mobilisent une part importante des ressources de l'Etat au règlement des échéances de ces dettes en principal et en intérêt. Le problème, c'est que le taux d'intérêt évolue proportionnellement avec la dégradation et la récession de l'économie. Plus l'économie est solide et affiche des taux de croissance importants plus les conditions de financement seront plus faciles et à coût bas. D'où le risque de spirale de récession et de dégradation économique. A mon avis, l'endettement doit s'arrêter quand l'Etat se trouve obligé de s'endetter pour payer ses dettes.
Qu'en est-il de la soutenabilité de la dette du Trésor et de la dette publique globale ?
La soutenabilité de la dette publique, ou viabilité de la dette publique, est l'aptitude des entités publiques (Etat, collectivités et organismes publics) de pouvoir rentabiliser leurs dettes par la création de réelles valeurs et richesses et aussi de dégager les cashflows nécessaires en devises et en monnaie locale nécessaires au remboursement de leurs emprunts. Je crois que la situation actuelle du pays nécessite beaucoup d'efforts pour pouvoir respecter les échéances de règlement d'emprunts notamment libellés en devise.
Est-il possible de déterminer des indicateurs et des seuils indiquant la limite à ne pas franchir pour l'endettement public ?
La question est tellement compliquée et nécessite beaucoup d'explication et beaucoup de scénarios, je me limite à dire qu'il faut s'assurer que l'endettement va tout directement au financement des vrais leviers de création de richesse et que le taux de croissance devient supérieur ou égal à la moyenne du taux d'intérêt de stock de la dette.


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