L'ancien attaquant du Club Africain évolue maintenant au Club Sportif Sfaxien après avoir transité par le Stade Tunisien. «Le changement de club traduit un peu l'envie du joueur de parvenir à une meilleure situation, son ambition intime et son plan de carrière. Certes, je ne vais pas nier que l'aspect financier a pesé au moment où je devais signer pour mon club actuel, le Club Sportif Sfaxien. Non, je ne joue pas les saintes-nitouches, ou le joueur désintéressé pour lequel l'argent n'a aucune importance. Toutefois, je crois que la situation professionnelle du joueur pèse le plus dans sa décision : s'il se sent bien ou non dans son club, s'il est titulaire ou pas, si son parcours correspond à son plan de carrière... Le footballeur saisit tout cela par un sixième sens, par une sorte d'intuition. Dans mon cas, le grand objectif s'appelle le professionnalisme en Europe. J'ai eu par le passé disons une demi-occasion pour sortir à l'étranger. J'espère que cette fois-ci, je ne la raterai plus. D'ailleurs, partir du Club Sportif Sfaxien, qui fait partie de la bande des quatre clubs les plus puissants de notre football, s'avère fort logiquement plus facile que trouver preneur à l'étranger à partir du Stade Tunsien, un club relégué en Ligue 2. Pourtant, le club du Bardo restera à jamais un grand du foot tunisien. Il me reste trois années à honorer avec le CSS. J'espère pouvoir un jour exaucer mon rêve : partir dans le vrai professionnalisme, sur le Vieux continent afin de progresser et d'atteindre un jour mon meilleur niveau. Je travaille dans cet objectif-là. Mon parcours dans mon pays doit me servir de tremplin vers l'Europe. La réaction du public vis-à-vis du transfert d'un joueur à partir d'un grand club vers un autre, son rival dans notre championnat, je la trouve normale. Le public a toujours raison.