Les problèmes du CSS ne cessent d'accaparer l'attention des fans, ces derniers temps. Ils sont d'ordre technique et administratif dans lesquels la responsabilité du président, actuellement en exercice, est mise en cause. Ce que notre invité du jour, Lotfi Abdennadher, a nié catégoriquement, précisant que le club demeure plutôt sur le bon chemin. Interview Pour commencer, peut-on avoir une idée plus claire sur votre point de vue concernant le présent et l'avenir du club ? Le club est sur le bon chemin, ce que je tiens à communiquer aux supporters. Le travail au niveau technique se poursuit dans la quiétude et la sérénité. Les joueurs viennent de recevoir tous leurs émoluments, ce qui constitue un stimulant supplémentaire pour se concentrer entièrement à leurs obligations quotidiennes envers les couleurs qu'ils portent. Et puis, les conditions de travail qui leur sont procurées sont des plus exaltantes. Que peuvent-ils alors demander de plus? Il leur revient d'être au niveau des ambitions. C'est leur devoir auquel ils sont attachés. J'en suis convaincu. Mais c'est plutôt la suspicion qui gagne de plus en plus la rue sportive concernant l'avenir du club... Je suis au courant de tout ce qui circule comme fausses nouvelles. Les différends font partie du quotidien Justement, on parle de plus en plus du différend qui vous oppose au président du Haut comité de soutien. Cela n'est-il pas vrai, d'autant que ses répercussions risquent de peser lourd sur l'avenir du club ? Cela peut arriver à n'importe quel moment. Le club a ses structures et son statut qui lui permettent de surseoir à tous les accrocs. C'est ce que nous avons tenu à respecter. Le différend existe... et les points de vue peuvent ne pas être des fois trop concordantes. Mais l'essentiel, c'est de préserver le club des courants néfastes que d'autres parties, mal intentionnées, tentent de lui injecter. Nous en sommes tous conscients. Alors, quelle solution préconisez-vous pour surmonter cette crise béante ? Elle ne peut être qu'à travers le dialogue... Et puis, les règlements intérieurs du club procurent aussi les moyens de la surmonter, et ce, à travers la tenue d'une assemblée générale élective où tout un chacun, se sentant capable d'assumer la responsabilité de la diriger, est invité à présenter sa candidature. C'est ce qu'on attend d'eux pour le moment à quelques jours de la clôture du délai du dépôt des candidatures. Vous venez d'annoncer que vous êtes décidé à vous retirer de la scène sportive. Pensez-vous revenir sur cette décision et poursuivre votre mission ? Le CSS fait partie de ma vie quotidienne depuis plus de 23 ans, au cours desquels j'ai assumé la responsabilité de la présidence de son bureau directeur durant neuf ans, et celle de son Haut comité de soutien pendant quatorze ans... Mais des problèmes de santé m'obligent à me retirer de la scène, sur insistance aussi du staff médical qui m'a conseillé d'éviter expressément les aléas du stress quotidien provenant de la gestion du club, ce que je dois prendre en considération. Je quitterai bientôt le poste de président sans pour autant m'éloigner du club auquel j'ai tout donné durant des décennies. Lemerre a été contacté On évoque aussi dans les cercles sportifs de la ville et même ailleurs votre intention d'apporter des changements au niveau du staff technique en place. Des noms d'éventuels suppléants ont fait aussi le tour de la ville. Où réside la vérité ? Pour le moment, c'est toujours Chiheb Ellili qui est aux commandes, après une saison honorable. Ce qui ne veut pas dire que le club n'a pas besoin d'un entraîneur de plus haut niveau pour l'aider à monter beaucoup plus au créneau... Certaines parties prenantes ont eu, je l'avoue, des contacts avec Roger Lemerre, qui a accepté de prendre en charge les destinées techniques de l'équipe, mais pas avant janvier prochain. Et puis, d'autres contacts ont eu lieu aussi avec Georges Leekens et un autre technicien français qui n'ont pas abouti. Nous préférons pour le moment garder Ellili au poste, d'autant qu'il est en train de restructurer l'équipe à travers les recrutements opérés. Lesquels ? Ils sont des plus probants. Je peux citer notamment les noms de Hamza Mehtlouthi, Fahmi Ben Romdhane, Tijani Belaïd et Houssème Ben Ali, parmi les Tunisiens, Waliou N'doye, Lucien Kevin Zohi et Mpindi Ekany Victor, côté joueurs africains, et ce, aux côtés des jeunes du cru, desquels on attend le plus grand bien. Je dis, à l'occasion, aux fans du club, que l'effectif actuellement en place est en mesure de suppléer les partants aux talents certains, comme Ali Maâloul, Mohamed Ali Mansar, Junior Ajayi, et tout dernièrement Mahmoud Ben Salah. Y a-t-il d'autres départs ? Ceux qui n'ont plus de place dans l'effectif. Nous avons préféré leur accorder le feu vert pour aller monnayer leur talent ailleurs, soit à titre de prêt ou de manière définitive. Mais ne craignez-vous pas une rechute de l'équipe ? Le CSS a pris l'habitude, tous les trois ou quatre ans, d'effectuer une grande lessive dans son effectif. A titre d'exemple, nous avons permis, il y a quatre ans, à Chady Hammami, Maher Haddad, Kasdaoui, Rouid, Khalloufi, Bergaoui et Fateh Gharbi de partir vers d'autres destinations, tout en apportant, en contrepartie, d'autres renforts. Il en est de même avec les N'dong, Ferjani Sassi, Fakhreddine Ben Youssef et Taha Yacine Khenissi. Le club n'a pas pour autant perdu de son aura, ni de sa verve. Il en sera ainsi, je l'espère, au cours de la nouvelle saison qui pointe déjà à l'horizon. Nous comptons beaucoup sur les nouvelles recrues pour apporter le plus escompté, notamment avec la présence de Jridi, Hannachi, Soukary, Derbali, Meriah, Aouadhi qui constituent les piliers de l'équipe. Indicateurs au vert On a parlé de l'équipe de football du club qui jouit toujours de l'attention... Mais la situation qui prévaut parmi les autres sections sportives laisse à désirer. A titre d'exemple, l'équipe de volley-ball n'a pas encore repris ses entraînements. Elle n'a pas jusque-là d'entraîneur. Certains de ses joueurs l'ont délestée. Est-ce logique ? Cela est dû au manque de moyens. Mais la situation vient de se décanter avec l'apport financier provenant des transferts de certains joueurs. Nous venons d'ailleurs de mettre à la disposition des autres sections sportives du club les moyens financiers suffisants pour préparer la nouvelle saison. On espère que dans si peu, tout sera au point. Comment évaluez-vous la situation financière actuelle ? Elle est bien probante, notamment avec les rentrées provenant des transactions de certains joueurs et qui avoisinent les 7 millions de dinars, tout comme celles provenant de l'accord de coopération avec une société de télécommunication qui vont de l'ordre de 3 millions de dinars, et des sponsors de l'ordre de 2,5 millions. Comme quoi, le club n'est plus sous la coupe de telle ou telle autre partie. La majorité des dettes viennent d'être honorées. Et tous les indicateurs sont au vert. Un bon signal pour ceux qui ont l'intention de prendre les commandes du bureau directeur.