Le secteur du textile et de l'habillement a réalisé une croissance de 5,9% alors que pour celui du cuir et des chaussures la croissance s'est stabilisée à 6,7%. Malgré les problèmes auxquels sont confrontés les secteurs du textile et de l'habillement et du cuir et des chaussures, des résultats assez satisfaisants ont été réalisés au cours des sept premiers mois de cette année. De telles performances ont pu être concrétisées grâce à l'effort déployé par les entreprises pour renforcer leur positionnement sur le marché étranger et particulièrement européen. La recherche de nouveaux marchés —comme ceux de l'Afrique— pourrait, au cours des mois à venir, améliorer davantage le chiffre d'affaires des entreprises à l'export. D'après les chiffres disponibles, le secteur du textile et de l'habillement a réalisé une croissance de 5,9%, alors que pour celui du cuir et des chaussures, la croissance s'est stabilisée à 6,7%. Les structures d'appui comme la Fédération nationale du textile et le Centre technique du textile ont toujours prêté main-forte aux professionnels afin qu'ils améliorent leurs produits et gagnent la confiance des importateurs des articles d'habillement. Le Centre national du cuir et des chaussures, et malgré les moyens limités mis à sa disposition, a pu fournir des prestations aux professionnels soucieux de s'imposer sur les différents marchés grâce à des produits conformes aux normes de qualité. L'innovation et la créativité demeurent, cependant, un souci constant des professionnels, et ce, dans le but de préserver leur clientèle et d'élargir le champ des exportations. Exportations en augmentation Les chiffres indiquent, par ailleurs, que les exportations des industries diverses ont augmenté de 13%. Le travail se poursuit actuellement sur tous les fronts pour maintenir le niveau des exportations et l'améliorer grâce à la prospection de nouveaux marchés. A noter que les articles vestimentaires venant de certains pays asiatiques écoulés sur les marchés européens et africains à prix modérés de moyenne et basse gamme concurrencent les produits tunisiens. Le coût de fabrication est le premier défi des producteurs qui sont appelés à payer des salaires en augmentation ainsi que les matières premières dont certaines sont importées de l'étranger. Le partenariat et la coopération avec des entreprises étrangères de renommée demeurent un atout pour les professionnels tunisiens. L'expérience de la sous-traitance réalisée au cours des dernières années a donné, d'une façon générale, des résultats probants. Plusieurs entreprises tunisiennes ont pu, en effet, bénéficier du transfert technologique pour introduire au sein de leur usine des méthodes de fabrication innovante destinées aux articles haut de gamme. Parmi les avantages comparatifs de la Tunisie —susceptibles d'attirer encore les investisseurs étrangers—, on peut citer une main-d'œuvre qualifiée à bon marché, comparée à celle qui est employée en Europe. Des stylistes-modélistes et des ouvrières de niveau moyen sont disponibles pour travailler selon les normes établies. Certaines entreprises tunisiennes sont passées, grâce à des actions de mise à niveau, à la cotraitance et même au produit fini après avoir accumulé des années d'expérience. Elles sont en mesure actuellement de concurrencer les entreprises étrangères et d'imposer leurs produits à prix modéré. Le choix du haut de gamme constitue une aubaine pour s'imposer sur le marché malgré les exportations massives des pays asiatiques. L'effort doit se poursuivre à l'avenir en continuant à travailler ensemble et à coordonner les actions de tous les intervenants dans les secteurs précités pour atteindre les objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés et contribuer à l'équilibre de la balance commerciale.