Sans forcer, le CSS a gagné et enfoncé par là même un adversaire peu consistant En dépit de la victoire remportée, la seconde d'affilée en cette nouvelle saison, le CSS n'a pas convaincu ses «fans» les plus inconditionnels, tant sa manière d'évoluer a manqué de consistance. L'ensemble est certes en période de restructuration, suite aux départs de certains de ses éléments de base, comme Maâloul, Mansar, Ajayi et Ezechiel. Mais il n'en demeure pas moins que l'équipe doit présenter un jeu de qualité, tout en évitant de tomber dans la médiocrité. Des joueurs de la trempe de Hannachi, Fallou Niang et Derbali qui faisaient partie de l'équipe de la saison écoulée auraient pu, par leur expérience et leurs qualités, laisser leur empreinte dans le jeu collectif de l'équipe, constituée de joueurs manquant d'expérience, à l'instar de Ali Korbi, Houssem Ben Ali et Houssem Habbassi. Cela nécessite beaucoup plus de travail collectif pour ancrer les automatismes susceptibles de conférer à leurs mouvements plus de lucidité et de tonus. Les qualités des joueurs alignés à l'occasion sont certaines. Alors, faut-il dans ce cas laisser le temps nécessaire au temps pour convaincre tout un chacun de leurs capacités à rectifier le tir. Ce que l'entraîneur adjoint de l'équipe, Anis Jerbi, qui a suppléé l'entraîneur principal, Chiheb Ellili, au point de presse d'après-match, n'a pas manqué de souligner. L'aspect psychologique Dans ce contexte, il a précisé : «Le côté psychologique a eu sa part dans cette manière d'évoluer des joueurs, en ce sens que le fait de réussir à marquer deux buts dès le premier quart d'heure du match a pesé sur le mental, les incitant à jouer plutôt pour préserver en premier lieu leur avantage. Ce qu'ils ont réussi à faire, en dépit du retour en force de l'adversaire au cours de la seconde période de jeu». L'apport du public Pour sa part, le gardien sfaxien, Rami Jridi, promu capitaine de l'équipe en cette nouvelle saison, après le départ de l'ex-capitaine, Ali Maâloul, s'est félicité de cette seconde victoire d'affilée. Il s'est exprimé en ces termes : «L'ensemble, composé dans sa majorité de jeunes, a encore besoin d'expérience pour croire beaucoup plus en ses moyens. Et, ils sont des plus plausibles. Comme il a besoin du soutien indéfectible de son public». L'ESZ ou la résurrection attendue L'équipe visiteuse, quant à elle, a payé cash son repli défensif adopté en début de match. Elle a certes tenté de se ressaisir et de sortir de l'ornière, notamment au cours de la seconde période de jeu, sans parvenir à revenir au score se limitant à sauver l'honneur. Son entraîneur, Ahmed Labiadh, a précisé à cet égard : «L'entame assez tardive des préparatifs pour la nouvelle saison a été pour beaucoup dans cette nouvelle défaite concédée par mes joueurs. Nous avons tenté de surmonter certains accrocs de parcours, ce qui prélude à une résurrection prochaine dans cette compétition». Il a ajouté: «L'équipe est privée de certains de ses titulaires, pour diverses raisons, dont entre autres son gardien. Ce qui nous a contraint d'aligner le jeune Aymen Jaballah dans les bois, lui qui n'a pas encore dépassé les 19 ans, faisant encore partie des catégories des jeunes de l'association. Mais le meilleur est à attendre du groupe, qui travaille d'arrache-pied. Et pour preuve, son rendement s'est nettement amélioré en cette seconde sortie, par comparaison avec celui qui a été présenté une semaine auparavant face à l'Etoile», a-t-il conclu.