Nouvelle carte jouée par Slim Riahi qui investit de nouveaux cadres qui n'ont pas eu de responsabilités auparavant Au cœur d'une profonde crise de gestion qui sévit dans les rouages du club depuis plus d'un an et qui s'est intensifiée avec les mauvais résultats de l'équipe de football, le CA semble, cette fois, tourner la page de ce malaise de direction. Après des mois d'hésitation (fortuite ou voulue?), après avoir défié d'une manière étudiée ses adversaires à la présidence (en mettant la barre très haut face à des candidats frileux, il faut l'avouer), Slim Riahi dévoile enfin la liste du nouveau bureau directeur. Les noms ont circulé depuis des mois, mais le président du CA, unique maître à bord, a voulu prendre tout son temps avant de sortir sa nouvelle carte. Et pour ceux qui connaissent de près les coulisses du Parc A, la composition du nouveau bureau directeur est un véritable retournement de situation. Une surprise générale, vu que ce sont de nouveaux noms, peu connus du large public mais qui font partie d'une population très importante dans la famille clubiste, celle des cadres. C'est un créneau qui existe depuis des années au CA et qui évolue sous plusieurs formes et réseaux. Ces gens ont des points communs : ils sont cadres, émanant du secteur public ou privé avec de hauts fonctionnaires, des ingénieurs, des managers d'entreprise, des avocats, des médecins, des enseignants et des experts. Leur nombre est impressionnant, mais faute de bonne organisation et de «lobbying intelligent», ils n'ont pas pu exercer une influence concrète sur la vie du CA. Slim Riahi joue cette carte de nouveaux dirigeants qui n'ont pas exercé auparavant, mais qui connaissent parfaitement les maux et les attentes du club. Le manque d'expérience dans la fonction de dirigeants au CA est un handicap, mais pas mal d'entre eux ont l'expérience de dirigeant sportif (tels que Mongi Bouhlila au TCTunis). Des noms nouveaux pour espérer bousculer le marasme quotidien et le vide impliqué par la fugue des dirigeants et les problèmes de gestion courante. M. Troudi ; (secrétaire général), Mehdi Chahed (chargé de la restructuration), Fethi Ben M'barka (marketing et communication), Mongi Bouhlila (infrastructure), Anas Ben Malek (porte-parole), Fahmi Laâmiri (comité d'organisation), Khelil El Euch (chargé de la section des jeunes), voilà les principaux noms à retenir. Sauront-ils changer les choses et composer avec les personnes et structures influentes au Parc A ? C'est le défi de cette nouvelle équipe. Riahi va-t-il les protéger ou les exposer aux feux du Parc A et rester loin pour plus de paix ? Côté football, Abdessalem Younsi, qui se fait toujours disponible et entreprenant, et Samir Sellimi sont là pour essayer de redonner à l'équipe son équilibre. Le poste de directeur exécutif reste pour le moment vacant. Plusieurs noms ont décliné l'offre du président clubiste, qui pourrait attendre encore un peu pour choisir, parmi la nouvelle équipe dirigeante, quelqu'un qui dirigera le club, mais bien sûr en pleine coordination avec lui. A notre avis, c'est la fonction clef qui reste à stabiliser pour un club qui a enduré longtemps l'absence d'un décideur disponible et capable de résoudre les problèmes. En attendant une assemblée évaluative dans quelques mois, le nouveau bureau directeur, où les présidents de section sont maintenus (à l'image de Sofiène Ben Salah en handball, Sami Chergui en basket-ball et Mehdi Gharbi en natation), aura beaucoup à faire pour assainir la situation financière, restructurer l'administration du club, assurer la logistique nécessaire digne d'un grand club et redonner de la crédibilité à un CA de plus en plus trempé dans ses maux éternels.