Capitaine d'équipe dès l'âge de 21 ans, il revient sur son expérience et décortique le profil du joueur-cadre «Pour être joueur-cadre, il faut d'abord être proche de ses camarades, être un joueur d'expérience et surtout être le modèle à suivre. Pour encadrer ses coéquipiers, il est impératif d'être le premier à donner l'exemple. Ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut surtout pas faire. Car la mission principale d'un joueur-cadre, c'est de montrer la voie aux autres. Sa responsabilité est plus importante que les autres. Il a le devoir de donner le bon conseil sur et en dehors du terrain. Mais la bonne parole ne suffit pas. Il faut donner l'exemple sur le terrain en étant le premier à arriver aux entraînements, être ponctuel que ce soit à la réunion technique ou même au petit déjeuner durant les mises au vert et avoir toujours le meilleur rendement. Bref, être l'exemple à suivre, le joueur-modèle aux yeux de ses coéquipiers. Généralement, l'ancienneté est un critère essentiel, particulièrement pour le capitanat. Mais, ce n'est pas toujours le cas. Un jeune footballeur qui a de la technique, de la matière grise dans la tête, qui comprend le football dans la mesure où il est capable de faire une lecture du jeu, a les principaux critères pour être capitaine d'équipe, même s'il n'est pas le plus âgé. Il y a des joueurs qui ont 30 ans, expérimentés, mais quand tu discutes football avec eux, ils ne savent pas parler football dans la mesure où ils n'ont pas la faculté de faire une lecture du jeu de l'adversaire, voire celui de sa propre équipe. Ce qui m'a aidé à porter le brassard de capitaine dès l'âge de 21 ans, c'est la formation que j'ai eu dans les catégories jeunes. J'étais international de la catégorie minime jusqu'à la sélection olympique. J'ai eu même l'opportunité d'être convoqué en équipe nationale senior. Quand on côtoie des sélectionneurs de renom, cela ne veut pas dire que nous n'avons pas de grands entraîneurs à l'ASM, passer international dès mon jeune âge m'a ouvert de nouveaux horizons. J'ai beaucoup appris des sélectionneurs que j'ai côtoyés. Disputer des matches internationaux vous ouvre les yeux sur de nouvelles choses qu'on n'apprend pas en club. Le rang d'international m'a beaucoup aidé à forger ma personnalité de footballeur. Cela m'a accordé aussi une place privilégiée à l'ASM. Il y a eu tout le temps au club des joueurs plus âgés que moi, mais qui n'étaient pas des internationaux. Le football est un sport collectif. A La Marsa, les joueurs-vedettes n'existent pas. C'est tout le monde affiche la grande forme, ça se répercute sur le jeu de l'équipe. Il faut que nous soyons tous fin prêts le jour J, soudés et solidaires, pour que la machine carbure. Si nous travaillons bien ensemble durant la semaine aux entraînements, nous passons un bon match. Sinon, nous passons à côté. Mon rôle au cours de la semaine consiste à booster le moral et à encadrer les jeunes et les moins jeunes. A l'ASM, il y a une tradition ancrée depuis toujours. Les joueurs se réunissent entre eux trois fois par semaines : au lendemain du match pour débriefer et pour discuter de la préparation du match suivant, la veille et le jour du match.