De retour d'une grave blessure, le jeune meneur de jeu des «Noir et Blanc» a retrouvé toutes ses sensations. De bon augure à quelques jours de la supercoupe Faisant partie de la nouvelle génération de footballeurs qui sont en train de laisser leurs empreintes, le jeune régisseur du CSS, Mohamed Ali Mansar, âgé de 22 ans à peine, ne cesse de se distinguer ces dernières semaines par le volume de jeu comme par son efficacité offensive. Le dernier but réussi samedi dernier face à la Palme Sportive de Tozeur en est le plus bel exemple. Pourtant, le joueur venait à peine de se reprendre d'une délicate intervention chirurgicale, subie à Paris, sur les ligaments croisés. Interview : Retour par la grande porte après une longue absence. Comment s'est effectuée la reprise? Je tiens d'abord à remercier tous ceux qui m'ont offert les conditions propices pour surmonter la grave blessure contractée lors de la rencontre du play-off, disputée le 15 mai dernier face au Club Africain. Ce jour-là, j'étais à mon top niveau, et j'ai même réussi un joli but. J'ai dû quitter le terrain sur un brancard, suite à une blessure qui s'est avérée très délicate. Une déchirure au niveau des ligaments croisés ayant nécessité une opération chirurgicale à Paris. Ce fut ensuite une longue période de repos qui s'est prolongée jusqu'en janvier dernier au cours de laquelle j'ai dû suivre un programme strict de rééducation et de remise en condition. Dieu merci, tout s'est passé conformément aux directives qui m'ont été fixées. Et me voilà rétabli! Je tiens, à cette occasion, à remercier tous ceux qui m'ont aidé de près, ou de loin, à surmonter les séquelles de cette grave blessure et à renouer avec le ballon. Votre intinéraire a commencé bien avant d'endosser le maillot du CSS? Oui, c'est exact. Mes premiers pas avec le ballon rond ont été effectués sous les couleurs du club de Bir-Ali, une agglomération située à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Sfax. C'est là que les deux techniciens du CSS, chargés de la formation des jeunes, Youssef Baâti et Nader H'biri, m'ont découvert et orienté vers leur club. J'avais alors quinze ans à peine. J'ai passé ma première année au CSS avec la catégorie des cadets, avant de monter directement parmi la catégorie des espoirs, sans passer par celle des juniors. C'est là où j'ai appris les rudiments du «métier» avec l'entraîneur Fathi Dergaâ. Durant trois saisons, j'ai connu de beaux moments de gloire, ce qui m'a incité à me donner à fond. J'ai alors réussi à attirer l'attention du staff technique des seniors ayant à sa tête l'entraîneur, Luka. C'était en 2010. Ma première rencontre avec l'équipe première a eu lieu au cours de la saison 2010-2011 contre l'USM. Depuis, c'est le grand départ d'une nouvelle expérience tout aussi exaltante qu'émouvante. Comment se présentent vos chances dans cette épreuve de la supercoupe continentale que vous disputerez dans deux jours? Elles sont aussi égales que celles de notre adversaire Al Ahly. Au CSS, toutes les rencontres sont d'égale valeur. Il s'agit surtout de les négocier avec la même application et le même souci de vaincre et de... convaincre. C'est notre leitmotiv commun. Mais, une chose est sûre : Al Ahly est un grand club d'Afrique qui impose le respect, sans pour autant sous-estimer nos potentialités intrinsèques, et qui sont bien réelles. Nous ne ménagerons aucun effort pour mériter le sacre tant souhaité et attendu par notre public. Nous espérons être à la hauteur de la mission qui nous est confiée. Et puis, un titre de cette envergure mérite qu'on lui accorde l'intérêt qu'il faut d'autant qu'il manque jusque-là au palmarès de notre club. Avez-vous l'ambition de jouer en Europe? Pour le moment, je me sens bien au CSS. Pour preuve, je viens de prolonger mon contrat avec le club jusqu'au mois de juin 2016. Toutefois, si une offre intéressante me parvient d'un club de haut standing en Europe et qui requiert l'accord des dirigeants de mon club, je serai assurément heureux d'entamer une nouvelle expérience sous d'autres cieux. Et l'équipe nationale? Bien sûr, mais cela revient aux choix de nos sélectionneurs qui privilégient souvent les joueurs évoluant à l'étranger, comme si notre football ne dispose pas de talents locaux. Quels sont les joueurs que vous prenez pour modèles? Ce sont précisément les deux ex-joueurs du club, Karim Nafti et Heykal Guemamdia, qui n'avaient pourtant pas fait carrière parmi le team national. Nafti et Guemamdia avaient pourtant beaucoup donné à notre club. Leur technique, leur sens du but et leur application m'ont servi comme exemples à suivre.