Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Emirats arabes unis, a déclaré ce dimanche que la Syrie n'était pas encore en sécurité et que la présence de l'extrémisme et du terrorisme demeurait une source majeure d'inquiétude. Il a ajouté qu'il ne savait pas si Bachar al-Assad se trouvait aux Emirats ou non. Gargash a fait ces déclarations aux journalistes en marge du Forum de dialogue de Manama sur la sécurité, à Bahreïn. Ce dimanche, l'opposition syrienne a annoncé la chute de Bachar al-Assad, mettant fin à plus de 50 ans de régime familial, après une offensive éclair qui a suscité des inquiétudes quant à une nouvelle vague d'instabilité dans un Moyen-Orient déjà marqué par les tensions. Gargash a attribué la chute d'Assad à un échec politique, soulignant qu'il n'avait pas exploité le « soutien » que plusieurs pays arabes lui avaient offert. Il a ajouté : « Il y a eu un échec majeur, fondamentalement dans la gestion et les politiques, car Assad n'a pas vraiment utilisé ce type de soutien offert par divers pays arabes, y compris les Emirats, et ne l'a pas utilisé pour faire avancer les discussions constitutionnelles en cours. » Des sources avaient précédemment indiqué à Reuters que les Etats-Unis et les Emirats avaient discuté de la possibilité de lever les sanctions contre Assad, à condition qu'il rompe avec l'Iran. Gargash a déclaré : « Nous sommes extrêmement préoccupés par le chaos, extrêmement préoccupés par l'extrémisme, et nous restons inquiets pour l'intégrité territoriale de la Syrie. » Il a ajouté que les derniers développements offraient une occasion de dialoguer avec l'Iran sur les évolutions futures. Il a conclu : « Nous ne savons pas comment les événements en Syrie évolueront. Est-ce que ce groupe sera plus sage et saura surmonter l'histoire de souffrance de la Syrie, ou allons-nous revenir à une nouvelle forme d'organisations extrémistes et terroristes jouant un rôle majeur ? »