Les députés libanais se réuniront jeudi pour élire un nouveau président, mettant ainsi fin à une vacance de plus de deux ans qui a contribué à l'aggravation de la crise dans le pays. Ces élections interviennent après une guerre dévastatrice qui a affaibli un acteur clé, le Hezbollah, et la chute du régime de Bachar el-Assad dans la Syrie voisine. Au cours des dernières heures, il est apparu clairement que le commandant de l'armée, le général Joseph Aoun, serait probablement le président élu, soutenu par un certain nombre de pays, au premier rang desquels les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, selon les déclarations d'un grand nombre d'hommes politiques libanais. L'élection d'un président après les crises successives que le Liban a traversées depuis 2019 marquera le début d'une phase de stabilité. Les observateurs et analystes estiment que le rôle requis de l'armée dans la prochaine phase pour mettre en œuvre un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah a été un facteur décisif pour favoriser Joseph Aoun. Depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun en octobre 2022, le parlement libanais a échoué en 12 sessions à élire un président, le Hezbollah, la puissance politique et militaire la plus importante à l'époque, tentant d'imposer son candidat Suleiman Frangieh. L'occupation israélienne a détruit une grande partie de l'arsenal du parti et tué un certain nombre de ses dirigeants, dont son secrétaire général Hassan Nasrallah, obligeant le parti à accepter un accord de cessez-le-feu avec l'entité sioniste qui stipulait son retrait de la zone frontalière et, plus tard, son désarmement, selon des responsables libanais, d'après ce que disent des responsables libanais. Mercredi, Frangieh, qui était proche d'Assad, a annoncé son retrait en faveur du commandant de l'armée. Les réunions et les consultations entre les forces politiques se sont, depuis, intensifiées.
