Le Temps-Agences - Une lueur d'espoir semble naître en la personne du général Sleïmane. Le commandant en chef des armées a rencontré différents dignitaires religieux. Il a aussi rendu visite au président du Parlement, Nabih Berri, également chef du parti Amal (chiite, opposition pro-syrienne). Autre formation chiite de l'opposition, le Hezbollah pourrait également accepter la candidature de Sleïmane sous certaines conditions. Mais la Constitution libanaise ne permet pas à un fonctionnaire d'être président, à moins qu'il n'ait quitté son poste depuis deux ans. Une règle précédemment violée par la Syrie qui imposa Emile Lahoud, ancien chef des armées, à la présidence. Mais un consensus est envisageable grâce au revirement du Courant pour le Futur. Le parti de Saâd Hariri et Ammar Houry, est membre de la majorité anti-syrienne. Il accepterait finalement d'amender la constitution pour permettre l'élection de Sleïmane à la tête de l'Etat. Un poste resté vacant depuis l'expiration du mandat d'Emile Lahoud, la semaine dernière. Et ce, malgré les efforts de médiations de la troïka européenne. Michel Aoun soutient la candidature du général Suleiman à la présidence L'opposant chrétien Michel Aoun, allié au Hezbollah chiite pro-syrien, a apporté à son tour son soutien hier à la candidature du général Michel Suleiman, commandant en chef des armées, à la présidence de la République. Le leader chrétien a toutefois souligné que cette candidature devait être précédée d'une modification de la Constitution qui, dans sa version actuelle, interdit au chef des armées en activité de briguer la présidence de la République. "C'est un grand honneur pour l'armée que son commandant en chef soit candidat (à la présidence de la République)", a déclaré Michel Aoun, lui-même ancien chef des armées, après une réunion de son parti. "Nous espérons qu'une fois levés les obstacles constitutionnels le général Suleiman sera notre candidat." Michel Suleiman apparaît donc comme une personnalité consensuelle, pouvant être soutenue à la fois par la majorité gouvernementale, qui a l'appui de Washington, et par l'opposition pro-syrienne. Toutes les parties semblent le considérer, du moins pour le moment, comme un acteur relativement neutre, susceptible de garantir qu'aucun camp ne dominera la scène politique.