Les deux équipes ont régalé les présents, même si le match nul était au rendez-vous. Le «classico» CSS-ESS a tenu toutes ses promesses, en ce sens qu'il a été disputé de bout en bout, avec des gestes techniques et des enchaînements de part et d'autre qui ont tenu en haleine un public sevré de beau football. Ce fut un régal qui nous a rappelé le bon vieux temps, où les confrontations entre les deux équipes constituaient des repères. Seul talon d'Achille relevé au cours du match, celui ayant trait à la manière par laquelle l'arbitre, Slim Bellakhouas, a dirigé les débats, avec souvent des décisions peu convaincantes qui ont failli donner une autre tournure au jeu. Heureusement pour lui, comme pour les deux équipes en présence, ses deux adjoints, Zied Dhouioui et Farouk Ben Farhat, ont été bien vigilants, pour lui corriger certaines fautes d'appréciation commises au cours du jeu et l'aider par ricochet à terminer la partie sans accrocs. On cite parmi elles particulièrement l'agression manifeste commise par le gardien Mathlouthi sur Maher Hannachi. Le mérite des deux antagonistes La partie en elle-même était bien attrayante, avec des enchaînements bien ficelés de part et d'autre et où Maher Hannachi, Kingsley Sokary et Fallou Niang d'un côté, Aleya Brigui, Hamza Lahmar et Iheb M'sakni de l'autre ont d'ailleurs laissé leur empreinte. De ce fait, les actions ont été menées avec beaucoup de maîtrise et la relance bien appropriée, procurant le plus souvent à leurs avants resspectifs, Marzouki et N'doye du côté sfaxien, Zouheïr Dhaouadi et Diogo Acosta du côté étoilé, de belles opportunités pour désarçonner les défenses adverses. Autosatisfaction Faouzi Benzarti a révélé après la rencontre : «Les deux équipes n'ont guère démérité, et les réajustements apportés à la manière d'évoluer des nôtres au cours de la seconde période de jeu ont permis d'injecter un nouveau souffle, à travers les débordements par les ailes et la relance rapide de leurs mouvements offensifs». Benzarti a jugé le résultat de parité qui a sanctionné les débats comme équitable : «L'essentiel, a-t-il précisé, c'est qu'on a réussi à éviter la défaite dans un match de cette envergure». Pour son adjoint, Montasser Louhichi : «L'erreur qu'on avait commise au cours de la première mi-temps, c'est d'avoir opté pour un bloc bas défensif; ce qui a permis à notre opposant de prendre l'initiative des opérations et de peser parfois lourdement sur notre arrière-ligne. On a, toutefois, rectifié le tir au cours de la seconde mi-temps, ce qui a conféré au jeu une autre physionomie», a-t-il enchaîné. Des signes rassurants Du côté du staff technique sfaxien, c'est plutôt l'amertume qui a marqué sa réaction d'après-match pour avoir raté l'opportunité d'épingler une nouvelle victoire à son actif. Fathi Dergaâ a toutefois précisé que «l'effectif actuel dont dispose le club vient juste d'être reconstitué de joueurs venant d'ici et d'ailleurs, ce qui nécessite, selon lui, de lui laisser le temps qu'il faut pour consolider ses automatismes, ce qui ne veut nullement dire qu'il n'a pas été au niveau de l'attente. Toutefois, on s'attend à mieux sur le plan offensif, de manière à exploiter à bon escient les occasions de scorer qui se présentent à ses avants». Anis Jerbi,l'autre technicien en place à la tête de l'équipe sfaxienne, a été pour sa part convaincu que «le meilleur est à venir et que le nul, quoi que frustrant pour les siens, eu égard à leur bonne prestation d'ensemble, doit constituer un stimulant pour croire beaucoup plus en leurs moyens», a-t-il confié.