Invité d'honneur, à l'ouverture des premières Journées Cinématographiques de Sfax, baptisées «Kalthoum-Bornaz»,la star égyptienne du cinéma arabe, Adel Imam, a été accueilli par une foule dense devant le complexe culturel Mohamed-Jamoussi. Il était prévu que le célébrissime comédien arabe donne une conférence de presse vendredi après-midi, mais il a fallu attendre la première du film : «Augustinus, fils de ses larmes», du réalisateur Samir Seïf, pour avoir droit à un speech dans lequel, l'invité de marque a notamment dit : «Un pays sans culture est un pays sans conscience», soulignant l'intérêt de la culture et des arts dans la vie des peuples, citant à ce sujet les propos de Shakespeare : «Méfiez-vous de cet homme qui ne rit ni n'écoute de la musique». Adel Imam, s'est également dit ravi de visiter pour la première fois Sfax, une ville qui «aime la culture». Il a adressé ses félicitations aux organisateurs de la manifestation Sfax, capitale de la culture arabe, en particulier le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, appréciant le fait qu'un ministre soit artiste et professeur de musique. Ont été également présents à la cérémonie d'ouverture, des Journées Cinématographique de Sfax qui se tiennent du 4 au 8 novembre courant, de nombreuses figures de proue de la scène culturelle nationale et arabe, notamment Walid Taoufik, Elie Chalouhi, Joel Fran, Samir Seïf, le réalisateur du film «Augustinus, fils de ses larmes», Abdelaziz Ben Mlouka, son producteur et Imed Dabbour, l'auteur de son scénario. Les trois cinéastes avaient auparavant donné une conférence de presse marquée par une très bonne couverture médiatique. Les interventions ont mis l'accent sur la collaboration fructueuse des ministères de la Culture en Tunisie et en Algérie pour la réalisation de ce film dédié à un philosophe tuniso-algérien, «Auteur illustre d'une évolution intellectuelle qualitative allant dans le sens d'une orientation introspective inédite de la réflexion philosophique». Au cours de la conférence de presse, Houda Kchaou, coordinatrice générale de Sfax, capitale de la culture arabe 2016, a déploré l'absence de salles de cinéma dans la ville et lancé un appel pressant aux décideurs politiques pour qu'il y ait au moins un institut cinématographique et une salle de cinéma à Sfax. A noter que la première session des Journées Cinématographiques de Sfax, marquée par une programmation dense de longs et de courts métrages, consacre une section spéciale intitulée : «Cinéma pour tous» dont le but est d'aller à la rencontre du public, là où il se trouve, en l'occurrence, les foyers universitaires, les quartiers et les prisons.