Image par Pixabay La mer Méditerranée a enregistré dimanche dernier sa température de surface la plus élevée jamais mesurée en juin, avec une moyenne de 26,01 degrés Celsius. Ces données ont été recueillies par le programme européen Copernicus et analysées par Météo-France. « Nous n'avions jamais enregistré une température quotidienne aussi élevée en juin, calculée sur l'ensemble du bassin méditerranéen », a déclaré Thibault Guinaldo, chercheur au Centre d'études de la météorologie par satellite de Lannion (Côtes d'Armor) à l'Agence France-Presse. Il a ajouté que la température moyenne actuelle de la Méditerranée est près de 3 degrés Celsius supérieure aux chiffres saisonniers enregistrés entre 1991 et 2020, et dépasse même 4 degrés autour des côtes françaises et espagnoles. Le chercheur a souligné que les conditions météorologiques actuelles font que « la Méditerranée subit de plein fouet la chaleur, avec des températures élevées, peu de vent et un ensoleillement brûlant ». Il a également précisé : « Au vu de la semaine à venir en termes de conditions météorologiques, malheureusement, les températures ne vont pas baisser ». Depuis 2023, la Méditerranée connaît des vagues de chaleur répétées et sa température diminue beaucoup plus lentement qu'auparavant pendant l'hiver. Guinaldo a noté que « depuis 2023, chaque année, entre octobre et avril, la température augmente d'un degré Celsius ». Il a expliqué que des vagues de chaleur marines locales se succèdent depuis le début de l'année dans le bassin méditerranéen. De plus, le golfe du Lion est touché par une vague de chaleur quasi permanente depuis avril. Le 15 août 2024, la Méditerranée a enregistré sa température la plus élevée jamais mesurée, avec une moyenne de 28,47 degrés Celsius pour la température de surface de l'eau, dépassant le précédent record enregistré en juillet 2023, selon Copernicus. Les vagues de chaleur marines ont gravement affecté les organismes marins moins mobiles. Durant les vagues de chaleur qui ont frappé la Méditerranée entre 2015 et 2019, environ 50 espèces de coraux, oursins, mollusques et bivalves, entre autres, ont subi une mortalité massive entre la surface et 45 mètres de profondeur, selon une étude publiée en 2022 dans la revue Global Change Biology.