C'est hier que s'est effectuée la rentrée dans les différentes cités universitaires et autres foyers pour étudiants, relevant de l'Office des œuvres universitaires du Sud. Un événement de taille pour lequel des efforts tous azimuts ont été consentis, des semaines durant, en vue de lui assurer la réussite escomptée. Il s'agit en fait de satisfaire les demandes de pension et autres commodités dont les étudiants, venant notamment de régions lointaines, auront besoin pour poursuivre leurs études dans des conditions satisfaisantes. Un pari que l'office a réussi tant bien que mal à relever, en mettant 18.873 lits à la disposition des nouveaux bacheliers dont 11.819 au sein des cités relevant de l'Office et 7.054 lits dans le cadre de la sous-traitance en collaboration avec les foyers privés. Les étudiantes bénéficient de 12.642 lits, contre 3.633 pour les nouveaux bacheliers de sexe masculin, sans compter certains étudiants plus anciens mais aux moyens matériels modestes. Sept gouvernorats du Sud ont accueilli leurs nouveaux pensionnaires, en l'occurrence ceux de Sfax, Gabès, Gafsa, Kébili, Médenine, Tataouine et Tozeur. Plus de 6 milliards de repas servis Par la même occasion, les restaurants universitaires reprennent du service, avec un nouveau lifting pour certains d'entre d'eux, comme celui d'Ibnou Arafa de Gafsa, dont la capacité d'accueil sera élevée de 500 à 1000 places. Les travaux de son extension ont nécessité une enveloppe d'un million de dinars. Deux nouveaux restos viennent aussi d'être créés. Le premier à Tataouine, avec une capacité d'accueil de 600 places, et le second à Médenine, plus précisément à la cité El Fjaâ, pouvant accueillir 500 étudiants. Il est à préciser à cet égard que les différents restaurants universitaires, relevant de l'Office, ont fourni au cours de la précédente année universitaire 6 milliards 820.000 repas, avec une moyenne de 30.000 repas par jour. Le coût de ces services s'est élevé à plus de 6 millions de dinars. Pour ce qui est des bourses universitaires, l'effort consenti par l'Etat est aussi impressionnant. On prévoit pour cette nouvelle année l'octroi de 40.000 bourses, contre 35.000 l'année dernière. Quant aux prêts, leur nombre s'élèvera à 2.000 contre 1.741 précédemment. Encadrement adéquat L'assistance médicale est aussi assurée aux pensionnaires des différentes cités universitaires, avec en sus la désignation d'une psychiatre pour être aux côtés de ceux, ou celles ayant besoin d'encadrement spécifique. «Tout ceci, nous a précisé le directeur général de l'Office, M. Taoufik M'dellel, a été réalisé en vue d'assurer les meilleures conditions de réussite pour nos jeunes. Les sacrifices consentis par l'Etat pour l'éducation et la formation des jeunes sont énormes. Encore faut-il que ces générations montantes continuent à être à la hauteur de tous ces efforts. Ils l'ont prouvé jusque-là», a-t-il ajouté. Joindre l'utile à l'agréable L'animation culturelle constitue également une des préoccupations de cette instance universitaire, ce qui lui a valu le prix présidentiel, à travers les activités assurées au cours de la saison écoulée par les cités universitaires de Téniour à Sfax, et Tifachi à Gafsa. L'infrastructure en place sera consolidée prochainement par l'édification d'un nouveau centre culturel universitaire à Gafsa, et la création d'un centre à Médenine, aux côtés de ceux existants dans les différents autres gouvernorats du Sud, «de manière à allier l'utile à l'agréable pour les futurs cadres de demain», nous a précisé le directeur de l'Office. «Leur nombre au cours de cette nouvelle année sera de 95.000 dans les sept pôles universitaires du Sud uniquement. Un chiffre édifiant de ce que la Tunisie du Changement consent pour la formation de ces jeunes», a-t-il souligné.