Le sélectionneur national donne l'impression d'avoir vu un autre match. Henry Kasperczak veut-il nous faire avaler des couleuvres ? Nous le pensons surtout après ses propos d'après-match. Le sélectionneur national a vu selon ses dires sur les ondes des radios une bonne équipe de Tunisie, une bonne équipe de Mauritanie et un match d'un assez bon niveau technique. On se demande avec quels yeux le sélectionneur national a vu le match. Après un petit quart d'heure initial où les joueurs du team national ont dominé les débats pour rater au moins deux buts, l'équipe de Tunisie est rentrée dans les rangs. Elle était à la merci de ce diable de Diakité, le sociétaire de l'ASMarsa, qui pouvait faire la différence à tout moment, comme il l'a démontré quelques jours auparavant face au Club Africain (2-2). Le Mauritanien a beaucoup dérangé la défense tunisienne par ses déplacements et ses appels de balle. N'eût été la prestation de Rami Jéridi, la Mauritanie, classée au 115e rang mondial, nous aurait assommés. Il ne manquait plus que cela! Dans tout ce scénario, Kasperczak a vu une bonne équipe de Tunisie. Attention danger ! Nous voulons dire au sélectionneur national que même face à la Libye à Alger vendredi dernier pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018, et même en dépit de la victoire, la sélection nationale n'avait pas d'identité. Sa prestation fut inodore et incolore. Rebelote avant-hier à Gabès face à la Mauritanie. Le sélectionneur national semble avoir oublié que le public du stade olympique de Gabès s'est mis à un certain moment à encourager la sélection mauritanienne. Pour quelle raison ? Simplement parce que nos internationaux étaient à la peine face à un adversaire juste moyen, avec tous nos respects cela s'entend. Pourtant, il s'agissait d'un match amical, où Henry Kasperczak avait l'occasion d'essayer de multiples schémas tactiques et effectuer une revue d'effectif. Fidèle à son conservatisme, le sélectionneur n'a effectué que trois remplacements. Allez savoir pourquoi ! Le résultat est qu'au fil des minutes, la nervosité a gagné les joueurs, dont Khazri qui a récolté un carton rouge pour avoir giflé un adversaire. Un geste indigne d'un professionnel évoluant en Angleterre et sur lequel Kasperczak n'a pas dit le moindre mot. Sans commentaire! Le premier responsable technique de la sélection nationale et ses joueurs prennent les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Aujourd'hui, et tant que le moment est opportun, il va falloir mettre de l'ordre dans la maison. Nous n'irons pas jusqu'à imiter le président de la fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, qui a promis de limoger tous ses joueurs professionnels s'ils ne ramenaient pas la coupe d'Afrique des nations en Algérie. Wadï Jery n'aura pas le courage de le faire mais il doit au moins taper du poing sur la table. Avec l'actuel rendement de notre sélection nationale, nous n'irons pas loin en CAN. C'est certain. Kasperczak doit revoir sa copie. Nous ne sommes plus en 1996 où, en ce temps-là, la Tunisie avait miraculeusement atteint la finale de la CAN d'Afrique du Sud. La donne a changé et la majorité des équipes africaines ont progressé. Sauf la sélection tunisienne qui regorge pourtant de quelques bons joueurs. Que dire, alors, si le onze national parvient à se qualifier au Mondial de Russie? Comme d'habitude, nous disputerons les trois matches du premier tour avant de rentrer au bercail. Trêve de balivernes, la coupe est pleine et nous demandons plus.