«Mieux vaut prévenir que guérir», dit le proverbe. L'équipe de Tunisie a, certes, composté son billet au tour des groupes des éliminatoires du Mondial 2018 en battant la Mauritanie à deux reprises, mais l'état des lieux n'est pas rassurant. Aujourd'hui, nous demandons davantage que des résultats. Revenons un peu dans le temps. Pourquoi Leekens a-t-il été limogé ? Pour la simple raison que le onze national n'avait pas d'identité et était moche dans son évolution. Pourtant, l'ex-sélectionneur national avait réussi un parcours sans faute lors des éliminatoires de la dernière CAN de Guinée équatoriale en ramassant 14 points (un record) sans la moindre défaite. Malgré tout, Leekens a été démis de ses fonctions. Le tableau n'a pas changé Arrivé à la barre, Henry Kasperczak n'a pas fait mieux que son prédécesseur. Il a déjà goûté à deux défaites, face au Maroc en éliminatoires du Chan et contre le Liberia en éliminatoires de la CAN. Le Franco-Polonais a peut-être sauvé sa peau après la double victoire face à la Mauritanie, puisqu'en coulisses, certains bruits faisaient leur apparition. Et comme la rumeur est souvent fondée chez nous... Nous n'en dirons pas plus, Leekens nous avait fait des promesses et ne les a pas tenues. Kasperczak, de son côté, tiendra-t-il parole? Les propos tenus après le match retour face à la Mauritanie par le sélectionneur national laissent entendre que le côté esthétique de la sélection nationale sera revu et corrigé. Nous voulons le croire, mais il doit passer aux actes. Car ce que nous avons vu avant-hier soir à Radès, n'est pas rassurant. La défense tunisienne a été ballottée à maintes reprises. Rappelez-vous l'action du but de l'égalisation des Mauritaniens. Pourtant, l'adversaire n'est pas un foudre de guerre. Mais l'équipe adverse a laissé de bonnes impressions en dépit de la disqualification. Ce que nous demandons au sélectionneur national est simple. Nous voulons une équipe de Tunisie équilibrée dans ses lignes (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui), sympathique dans son évolution, efficace, collective et qui force le respect. Nous n'en demandons pas trop, comme pourraient le penser certains. La prochaine édition du Chan du Rwanda pourrait être l'occasion de redorer le blason du onze national, même si les professionnels d'Europe ne seront pas de la partie. Certains joueurs pourront s'aguerrir, nous pensons à Saâd Bguir qui est devenu le véritable déverrouilleur des défenses, le joker de la sélection. Et puis, pourquoi le cacher, d'autres joueurs ne semblent plus enclins à porter la casaque de l'équipe de Tunisie. Nous ne citerons pas de noms. Certains se reconnaîtront. La situation actuelle ne doit plus durer. Il faut que ça change.