Mini-tournée espagnole, Ouganda et Egypte au menu. Comme deux gouttes d'eau, le programme de préparation pour la CAN 2017 ressemble parfaitement à celui pour la première édition continentale au Gabon, en 2012 Après une longue période de concertations et de réflexion, notamment auprès du staff technique, le programme de préparation de l'équipe de Tunisie en vue de la Coupe d'Afrique des nations «Gabon 2017» a été finalement arrêté. Au départ, plusieurs options se présentaient devant le Club Tunisie qui a besoin de beaucoup de travail et de peaufinage au regard des multiples carences qui persistent. Car, après l'embellie du dernier match des qualifications pour la prochaine édition de la CAN, le 4 septembre dernier face au Liberia, concrétisée par une écrasante victoire (4-1), le onze national fit vite de retomber dans ses travers récurrents d'une absence de fond de jeu convaincant et d'homogénéité, de maîtrise au milieu du terrain et d'un déficit flagrant au niveau de la concrétisation et du réalisme offensif. Toutes choses qui exigent donc un recadrage dans des délais raisonnables. Jusque-là, le staff de Henry Kasperczak a dû se contenter des quatre ou cinq jours de rassemblement, que ce soit à Alger avant le match des éliminatoires de la Coupe du monde, le 11 novembre devant la Libye (victoire à l'arraché 1-0), que ce soit à Gabès, juste en prévision du match amical face à la Mauritanie (un bien pâle match nul 0-0), le 15 novembre. En fait, les deux dernières sorties en date furent loin d'être rassurantes de l'aveu même des responsables fédéraux qui reconnaissent cette chute brutale de rendement et attendent que l'équipe soit remise sur les rails. La vingtaine de jours de travail ne sera guère de trop pour y parvenir d'autant que, trêve hivernale en Europe oblige, tous les expatriés pourront être mis à la disposition de Henry Kasperczak et de son staff. A cet égard, le retour du défenseur axial du Stade Malherbe de Caen (L1, france), Alaeddine Yahia, dans le giron du team national, appelé par les fans, n'est plus d'actualité. En effet, à deux reprises, il a été relancé par l'entraîneur adjoint Hatem Missaoui, mais le joueur de 35 ans a décliné l'offre sans vraiment l'avouer ouvertement, avançant l'argument d'un nombre considérable de défenseurs qui se trouvent déjà parmi l'effectif, selon des indiscrétions fédérales. Le programme de préparation retenu ressemble à s'y méprendre à celui établi dans la perspective de la première Coupe d'Afrique des nations à se dérouler au Gabon, l'hiver 2012. A commencer par la mini-tournée en Espagne lorsque les hommes de Sami Trabelsi eurent également à croiser le fer avec les deux mêmes sparring-partners : la sélection du Pays basque, le 26 décembre 2011 au stade San Mames de Bilbao (victoire des Aigles de Carthage 2-0), puis la sélection de la Catalogne, le 30 décembre 2011 au stade de Barcelone (match nul 0-0). Par la suite, il y eut le crochet par Dubaï où les Aigles de Carthage ont livré un nouveau test devant les Emirats arabes unis. Cette fois-ci, on revient à la Péninsule ibérique pour les fameuses rencontres de fin d'année qu'ont l'habitude de livrer les sélections basque et catalane. Les organisateurs ont préféré y inviter la Tunisie plutôt que l'Egypte, le Nigeria ou le Venezuela, candidats à ces joutes d'hiver en Espagne. Ainsi, le 28 décembre, les copains d'Aymen Abdennour, qui sera «dans son élément» puisqu'il évolue en Espagne, à Valence, seront opposés à la sélection catalane composée des joueurs du grand Barça et de l'Espanyol. Le 30 décembre, à Bilbao, ils auront affaire à la sélection basque truffée des joueurs de l'Athletic Bilbao et de la Real Sociedad de San Sebastian. Ensuite, place à un avant-goût de la CAN avec tests contre deux sélections qui y sont qualifiées. D'abord, le 4 janvier 2017, à Radès, face à l'Ouganda, une force émergente du foot continental puisqu'il a déjà composté son billet pour la CAN, et se trouve en bonne positionen éliminatoires de la Coupe du monde (deuxième du groupe E) après un nul (0-0) au Ghana et une victoire devant le Congo (1-0). Ensuite, l'Egypte le 8 janvier prochain, au Caire que la délégation tunisienne rejoindra le 5 ou 6 janvier avec une prise en charge totale de la part des Pharaons. La fédération tunisienne fait une affaire juteuse du point de vue financier. En effet, d'après certaines indiscrétions, une prime de l'ordre de 250 mille dinars est réservée à la FTF de la part des organisateurs de la tournée ibérique, à Barcelone et à Bilbao. Bref, un tel programme a de quoi permettre de remédier aux carences et à un cruel manque de sorties amicales dont avait jusque-là pâti l'équipe de Tunisie depuis voilà plusieurs mois (un seul test, le 15 novembre contre les Mourabitounes pour une «première» gabésienne). Espérons que les Aigles sauront le mettre à profit en prenant au sérieux toutes les étapes de la préparation, et en disposant de la totalité des 23 joueurs qui vont engager la campagne continentale. Avec, cette fois-ci, espérons-le, un parcours qui ira au-delà des quarts de finale sur lesquels avaient pris coutume, ces dernières années, d'échouer les ambitions de l'équipe de Tunisie.