«L'Ugtt et la classe ouvrière ne peuvent supporter à elles seules les retombées des choix économiques et fiscaux de la période actuelle», «nous sommes attachés au dialogue avec le gouvernement et les différents partenaires sociaux sur la base des accords convenus avec le gouvernement précédent». «Nous n'acceptons pas que l'Ugtt soit impliquée dans les conflits partisans et que ces conflits soient réglés aux dépens de la centrale syndicale de Farhat Hached». Ce sont là les trois idées principales développées, hier, par Hassine Abassi, secrétaire général de l'Ugtt, dans son discours à l'occasion de la commémoration du 64e anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. A la place Mohamed Ali et devant un grand nombre de militants syndicalistes venus de toutes les régions du pays, Hassine Abassi a notamment affirmé: «La grève générale du secteur de la fonction publique programmée pour le 8 décembre intervient en signe de protestation contre le retard des augmentations salariales pour 2016 et 2017 et l'absence d'une véritable justice fiscale». Il a également appelé à l'accélération de l'institutionnalisation du dialogue social et à la mise en place du Conseil national du dialogue social afin qu'il puisse jouer son rôle en matière de gestion des rapports entre les partenaires sociaux. Il s'est élevé contre les tentatives «de diabolisation par certains politiciens des responsables syndicalistes au point de les qualifier de milices», ajoutant que l'Ugtt n'acceptera jamais qu'on l'implique dans les conflits qui opposent ces mêmes partis.