Peu de tournois internationaux de qualité et une infrastructure qui manque d'«optimisation» et d'entretien Dans le monde entier, le tennis est un vecteur de richesse économique avant d'être un vecteur de performance sportive. Cela permet de créer des emplois, de créer des revenus et de développer le niveau des joueurs et des clubs. Tennis, richesse et développement du tourisme, voilà un sport qui peut être considéré comme un sport global, à valeur ajoutée énorme. Il suffit d'avoir les moyens financiers et, surtout, les compétences pour pouvoir tenir de grands tournois de tennis. Notre tennis, en l'occurrence, est vraiment très loin de cette tradition que le Maroc, par exemple, maîtrise parfaitement. On a commencé à déclencher la bonne tradition avec la renaissance du «Tunis Open» en 2005 et la naissance du Nana Trohpy en 2012, le tournoi international organisé par la FTT en 2007, puis arrêt brutal de la tendance et de l'élan. Aujourd'hui, le Tunis Open est pratiquement un bon souvenir du passé. Depuis l'édition 2014, et après les attentats du Bardo, l'ATP a interdit au TCT l'organisation de ce tournoi. Deux ans sans que le club ne bouge pour défendre son droit de reprendre l'organisation de ce tournoi. Cela devient de plus en plus difficile, d'autant que sur cette semaine, les Turcs ont pris une avancée avec leur tournoi d'Istanbul en pleine saison de terre battue. Seul le «Nana Trophy» résiste mais avec une dotation moyenne qui ne permet pas d'attirer de grands noms sur le circuit. Côté FTT, la belle idée d'organiser un tournoi féminin doté de 100.000 dollars est tombée à l'eau malheureusement. La présidente de la FTT et son bureau fédéral avaient renoncé à la dernière minute envoyant un message de crainte et de peur à l'ITF. Avec un tournoi pareil et à dotation aussi importante, c'était un coup sûr de redynamiser l'événementiel au tennis et ancrer une tradition qui nous manque. Pourtant, nous avons les courts (même si la surface dure et rapide aux normes de l'ATP et de la WTA nous manque) comme la Cité sportive, le TCT, le TCAS Marsa pour abriter des tournois de grand standing. Et même la compétence d'organiser des tournois de tennis internationaux. Que manque-t-il alors? C'est surtout la connaissance et le courage de prendre le risque d'organiser. Commençons alors par le développement du circuit future, première étape pour foncer vers les grands tournois. Dotés de 10.000 dollars, ces tournois sont un premier pas mais insuffisant. Et déjà à ce sujet, beaucoup de flou sur la manière dont on accorde le droit d'organiser des tournois par la FTT. Pourquoi c'est le même club choisi? Et comment veiller à respecter un cahier des charges qui, en théorie, encourage l'organisation de tournois future par des clubs, mais en réalité, il privilégie certaines personnes et clubs loyaux à la FTT? Ce cahier des charges n'est pas, en fait, respecté surtout au niveau des encouragements (aide financière et logistique) accordés au club organisateur. Cela reste toujours dans les mains de la FTT qui a ce monopole. Et ceci est une déviation vers le favoritisme. Combien de clubs, de promoteurs et même des hôteliers sont incités pour organiser des tournois future et se spécialiser dans ce créneau. En réalité, il n'y a pas d'élan, ni même de transparence pour développer cette tradition. On n'a pas compris que le tennis ne peut se développer et créer de la richesse que si l'on a les traditions d'organiser des tournois internationaux. Sport, économie et tourisme entre autres, les bienfaits ne manquent pas.