La Maison des arts du Belvédère accueille jusqu'au 28 décembre des convives peu ordinaires. Les personnages d'Abdelaziz Mohsni, artiste plasticien tunisien, résidant en France, impressionnent et déroutent tous ceux et celles qui ont eu l'occasion de les croiser... Des figures féminines et masculines s'enlacent, s'entrecroisent parfois fusionnent... Des têtes qui interpellent et des visages expressifs, générateurs d'émotions, placés sur des silhouettes fines et élancées des divers personnages émanant de l'imaginaire fertile de leur créateur et de l'univers d'un être humain constamment en mouvement, qui court contre la montre, contre le temps. Baptisée «Skhat figourats», l'exposition reconstitue le vécu ou les actions ordinaires du quotidien. Les figures longilignes, mais néanmoins volumineuses sont faites en fer, en papier mâché et en peinture. Au fur et à mesure, Mohsni donne vie à des individus qui s'adonnent à des activités ordinaires comme prier, rigoler, travailler... Abdelaziz déclare : «Mes personnages représentent l'amour, la vie, la procréation, plein d'autres choses ...Mon travail repose sur le mouvement et les formes». Ces installations sont donc représentatives de la vie, avec ses hauts et ses bas, ses aléas vertigineux et les faits qui la ponctuent. Chacun de nous se reconnaîtra au fur à mesure de cette découverte sculpturale qui va de pair avec la procréation, la naissance, la genèse ou le vécu d'un être humain. L'artiste se plaît dans la continuité. Le travail d'Abdelaziz Mohsni, qui est également décorateur de théâtre, prône le vivre–ensemble et perdure dans le temps... d'où des sculptures féminines toutes enceintes ... une façon de rendre hommage à la femme qui donne la vie. Sans la femme, point de vie ! Abdelaziz Mohsni expose depuis des années au Caire, en France, là où il réside, et en Tunisie, entre autres. Son dernier passage à la Maison des arts du Belvédère a coïncidé avec ces «intersections d'empreintes» de Najet Gherissi, Hammadi Ben Saad et Fakhri Ghedafi, artiste libyen. Ces trois autres artistes, dont les travaux ne vous laisseront pas de marbre, sont également à découvrir jusqu'au 21 décembre 2016.