La confrontation face au CSHL s'inscrit dans l'impératif de gagner et de convaincre. Le football est aussi fait d'erreurs et de maladresses, parfois inévitables, mais il y a des défaillances qui ne peuvent constituer une excuse à certains comportements. Plus que des histoires de résultats ou de matches ratés, il y a certaines interrogations qui tournent notamment autour du rendement de certains joueurs, lesquels assument une marge de responsabilité évidente dans le jeu des fois déséquilibré et en manque d'inspiration de l'équipe espérantiste. Nous pensons que la responsabilité de certains joueurs dans ce qu'on n'hésite pas à considérer comme un manquement est plus engagée que celle de l'entraîneur Ammar Souayah. Les travers deviennent nombreux et ils sont désormais bien connus: inconstance physique, fragilité morale et dans tous les cas de figure indignes du nom et statut du club. Que ce soit dans les phases de jeu abouties, ou celles en devenir, les joueurs de l'EST sont appelés aujourd'hui et avant que ce ne soit trop tard à respirer le même jeu, la même ligne de conduite, les mêmes principes collectifs et identifiables. Ammar Souayah est là pour redresser la barre, remettre les choses à leur place. Mais le président du club, Hamdi Meddeb, a tout particulièrement son mot à dire. Il sait parfaitement que l'équipe progresse, mais il est aussi convaincu qu'elle devrait le faire encore davantage, surtout avec les moyens et les arguments les plus adéquats. A l'EST, ce n'est pas encore le rendement idéal, mais l'équipe reste toujours formatée pour la gagne. Bien qu'elle ne soit pas encore parvenue à découvrir sa nature profonde. En effet, quelles que soient les insuffisances, l'Espérance aura toujours un statut à défendre, une tradition à préserver. Ce n'est pas toujours facile, mais le défi mérite chaque fois d'être relevé. Elle aurait incontestablement besoin de joueurs décisifs et capables à tout moment de faire la différence. L'équipe a de tout temps fonctionné de cette façon et conformément à la stratégie des victoires impératives. Il en sera certainement de même aujourd'hui. Il faut dire que chacune des étapes par lesquelles passe aujourd'hui l'équipe espérantiste est de nature à la préparer pour la suivante. Tout particulièrement pour les phases déterminantes pour les titres et les consécrations. La plupart du temps, l'Espérance n'est pas seulement condamnée à vaincre, mais aussi à se détacher de ses adversaires directs. Il ne s'agit pas de composer avec des équipes qui nourrissent les mêmes ambitions, mais plutôt de se démarquer de la concurrence toujours susceptible d'orienter la compétition. Le match de cet après-midi face au CSHL s'inscrit dans l'impératif de gagner et de convaincre. L'équipe en a plus que jamais besoin. Il y va de sa vocation et de sa raison d'être sur le terrain. Si Souayah est toujours là aux commandes en dépit des rumeurs qui placent tel ou tel entraîneur à sa place, il aura à répondre sur le terrain à ses détracteurs. Et il n'y a pas mieux comme réponse...