La Tunisie s'est distinguée dans la dernière édition de l'Energy Transition Index (ETI) 2025, publié par le Forum économique mondial (WEF) en collaboration avec le cabinet Accenture. Avec un score global de 54,6 points, le pays se classe 62e au niveau mondial et accède à la 2e place sur le continent africain, confirmant ainsi les avancées réalisées en matière de transition énergétique. Cet indice, qui évalue la performance de 118 pays selon 43 indicateurs, repose sur trois grands axes : la sécurité énergétique, la durabilité environnementale et l'équité d'accès à l'énergie. Il prend également en compte la capacité des pays à opérer leur transition énergétique, en s'appuyant sur des critères comme le cadre réglementaire, les investissements, l'innovation, les infrastructures, ainsi que le capital humain. Intervenant ce jeudi 26 juin 2025 sur Express Fm, l'économiste Chakib Mustapha a salué cette performance, soulignant une progression significative de la Tunisie grâce à plusieurs facteurs structurants : des infrastructures de qualité, une stratégie active de la STEG (Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz), et l'existence de lois sur les énergies renouvelables depuis 2015. Il a en outre mis en avant la nouvelle stratégie nationale sur l'hydrogène vert, ainsi que l'élaboration en cours de nouveaux textes réglementaires relatifs à la transition énergétique, qui auraient contribué à l'amélioration du classement du pays, passé de la 5e place africaine en 2024 à la 2e en 2025. Cependant, Ben Mustapha rappelle que malgré ces avancées, la Tunisie ne couvre actuellement que moins de 5 % de sa consommation grâce aux énergies renouvelables. La stratégie nationale vise 35 % d'ici 2030, un objectif ambitieux qui nécessite le déploiement de projets structurants et la mobilisation d'importants financements. Il est à rappeler que le rapport du WEF note que chaque pays reçoit une note allant de 0 à 100 pour chaque indicateur, avec un score final combinant la performance actuelle du système énergétique (60 %) et la capacité de transformation future (40 %).