La situation sociale et économique de plusieurs producteurs d'agrumes est précaire et nécessite un soutien urgent de la part des autorités compétentes pour qu'ils puissent poursuivre leurs activités. Les producteurs des agrumes sont confrontés, au cours de l'actuelle campagne, à des difficultés de commercialisation de leur production. Ils ont subi ainsi des pertes énormes, selon l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), d'autant plus que les prix ont connu une chute importante qui ne peut pas couvrir le coût de production. Face à cette situation défavorable, les structures concernées se sont distinguées par leur passivité dans la mesure où elles n'ont pas réagi rapidement et efficacement. En outre, les mesures qui s'imposent tardent à être prises en vue de mettre en place les mécanismes capables d'absorber l'excédent de la production et de contrecarrer les impacts négatifs de la mévente sur l'avenir d'un secteur qui a toujours fait la fierté de la Tunisie et contribué au rayonnement de son image de marque à l'étranger. C'est que les agrumes tunisiens, notamment les oranges maltaises et les clémentines, sont très appréciés par les consommateurs aussi bien tunisiens qu'étrangers et les exportations étaient souvent au top. Aujourd'hui, la situation sociale et économique de plusieurs producteurs d'agrumes est précaire et nécessite un soutien urgent de la part des autorités compétentes pour qu'ils puissent poursuivre leurs activités. Bien gérer l'abondance L'abondance de la production serait-elle devenue un problème épineux pour les producteurs ? A chaque fois que la production dépasse la moyenne, de sérieuses difficultés sont constatées et cela concerne presque toutes les filières comme celles du lait, des viandes blanches et autres. D'où la nécessité de bien définir les besoins et étudier l'exportation vers de marchés à fortes potentialités non seulement en Europe mais aussi dans d'autres pays lointains comme ceux des Etats-Unis et de l'Asie. Le seul remède à l'abondance de la production est, en effet, la recherche de nouveaux marchés capables d'absorber l'excédent. D'après les récents chiffres du Groupement interprofessionnel des fruits (Gif), la pleine saison des agrumes s'étale du mois d'octobre au mois de mai de chaque année. Le Cap Bon demeure la région qui produit le plus ce fruit juteux au goût exquis et parfumé. C'est à partir du 11 janvier 2016 que l'on a commencé à exporter les oranges maltaises. Les différentes variétés d'agrumes exportés au 10 octobre de cette année, s'élèvent à 20.256 tonnes dont 15.533 t maltaises. Parmi les autres variétés exportées, on peut citer les oranges douces, le citron, la bergamote, la clémentine, la mandarine, l'orange biologique, le thomson et autres. Le 8 octobre 2016, à titre d'exemple, on a exporté 22 t de citrons vers l'Italie. Sur toute l'année, les exportations ont concerné différents pays mais la France demeure incontestablement notre premier client en Europe avec 15.799 t. Mais les pays arabes sont également des clients à fortes potentialités comme ceux des Emirats arabes unis, Koweït, Arabie Saoudite. La Tunisie a pu exporter aussi vers l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre, la Hollande, l'Espagne, la Pologne, la Russie, la Croatie, la Libye, la Turquie, le Qatar et le Bahreïn. L'objectif consiste à prospecter de nouveaux marchés en se tournant, par exemple, vers les pays africains pour commercialiser des quantités supplémentaires d'agrumes en fonction des besoins exprimés. Les missions d'affaires et de prospection avec l'organisation de séances de dégustation ainsi que la participation aux grandes manifestations internationales dans le domaine de l'agroalimentaire sont autant d'outils pour faire connaître à de nouveaux clients potentiels (chaînes de distribution, grandes surfaces et points de vente) les différentes variétés des agrumes tunisiens.