Le réalisme est aussi lié à la confiance. Le récent revers à domicile face à Métlaoui n'a fait qu'accentuer une pression de plus en plus palpable sur un CA qui voit le duo ESM-SG fondre sur lui au classement. C'est toujours plus compliqué quand on regarde dans le rétroviseur que dans le cas inverse. Le CA garde cependant une certaine confiance car il a montré de bonnes choses à El Menzah récemment. Il y a eu des situations intéressantes, mais il y a eu aussi des petites erreurs qui coûtent cher. Maintenant, il a encore son destin en main. Mais il devra forcément sortir le grand jeu face au Stade Gabésien. Ce faisant, les raisons des derniers ratés (à domicile et à Béja en particulier) sont multiples pour expliquer la zone de turbulences que traverse désormais le CA : des options tactiques de l'entraîneur aux absences répétées des joueurs cadres, du manque de réalisme des attaquants aux lacunes des défenseurs, jusqu'aux prestations en dents de scie de certains. Ça n'a sûrement pas joué en faveur du CA. Sauf que ce qui est important tout de même, c'est d'amener beaucoup de monde dans la surface adverse. Certes, le réalisme est aussi lié à la confiance. Mais si le CA reproduit sa dernière copie avec une concentration sur quatre-vingt-quinze minutes, sans faire ces erreurs de naïveté qu'il a payé cher, il peut entrevoir la lumière. Bref, les enseignements du match face à l'ESM peuvent l'aider à ne plus commettre ces fautes à l'avenir, en commençant par aujourd'hui face à la Stayda. Un CA revanchard, cela peut lui donner plus de hargne sur le terrain et une grande volonté de gagner. C'est même fondamental pour un onze qui a perdu face à ce même adversaire lors de la manche aller. S'impliquer davantage Il y a parfois des épisodes de jeu qui décident de l'issue du match, même si le meilleur sur le terrain n'est pas celui qui est récompensé. Même si l'équipe presse assez haut et met en place son jeu, elle ne gagnera pas aux points mais sera jugée sur sa capacité à placer le cuir au fond des filets. La fin de cette phase 1 de la Ligue 1 éveille de vives craintes chez les Clubistes. Ce SG-CA sera forcément le match de la peur entre deux formations en quête de certitudes. Ellili n'en a plus beaucoup actuellement, alors qu'une nouvelle contre-performance plongerait l'équipe dans une crise aiguë. A l'exception de Brahim Chenihi et Khlil, le reste de l'effectif demeure en rodage. Il se cherche et patauge souvent. Béja et Métlaoui s'en frottent encore les mains. Comme si les difficultés n'étaient pas assez nombreuses, d'autres sont venues se greffer, ces jours-ci. Chiheb Ellili doit composer avec la méforme de plusieurs éléments. Bâtir une défense ressemble même à un casse-tête, d'autant que ce secteur tangue sérieusement. Le staff médical s'est d'ailleurs lancé dans une course contre la montre pour remettre sur pied Ben Mustapha récemment. Pourquoi un tel empressement ? Parce que le CA marche sur la tête! Cet été, au moment de façonner l'effectif, les recruteurs n'ont pas jugé opportun de garder un troisième gardien aux côtés de Farouk Ben Mustapha et Dkhili encore blessé. Quant à la question de la charnière qui se pose avec insistance, l'arrivée de Sami Hammami aux côtés de Fakhri Jaziri pourrait mettre fin aux défaillances constatées. Enfin, Ellili a évoqué la possibilité de modifier de schéma ces derniers jours. Il y réfléchit et pèse le pour et le contre. A l'entraînement, il a testé différentes formules, avec plus ou moins de réussite. Entre le 4-2-3-1 et le 4-4-2, la différence est infime. Finalement, ce n'est pas cela qui permettra au CA de révolutionner son jeu. Les Clubistes devront simplement se dépasser, rester concentrés et s'impliquer davantage 90' durant.